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dimanche 12 janvier 2020

Migraine :Nouveaux médicaments préventifs redonnent de l’espoir aux malades de

Migraine : de nouveaux médicaments préventifs redonnent de l’espoir aux malades
Pour la première fois, des traitements spécifiques à base d’anticorps monoclonaux anti-CGRP arrivent sur le marché, et visent à prévenir les crises de cette maladie chronique. Des biothérapies efficaces en particulier chez les patients en impasse thérapeutique. Mais leur remboursement n’est pas acquis.
J’ai repris le cours de ma vie. C’est comme si on m’avait enlevé un manteau de plomb, capuche comprise, raconte Stéphanie. Sept mois après le début de son nouveau traitement, sous forme d’une injection mensuelle, cette femme de 48 ans, secrétaire médicale dans un hôpital niçois, n’en revient toujours pas. Elle qui avait jusqu’à vingt-huit jours de migraine par mois est passée à moins de cinq. Et bien moins fortes. Elle est même restée deux mois sans faire aucune crise, ce qui ne lui était pas arrivé depuis dix ans.
Voilà plus de vingt ans que toute son existence était rythmée par cette ennemie opportuniste, une broyeuse de crâne surgissant à la moindre occasion : stress, manque de sommeil, foule, repas trop tardif… J’ai traumatisé ma fille quand elle était petite, elle croyait que j’allais mourir , assure Stéphanie. Au fil des années, son neurologue, Michel Lanteri-Minet (CHU de Nice), un des spécialistes français de cette maladie, lui a prescrit presque toute la palette des traitements de crises et de fond disponibles. Avec des résultats qui ne duraient pas (« j’avais juste le temps de goûter au bonheur et ça repartait », dit-elle), des effets indésirables parfois pénibles. Son quotidien était calculé au millimètre pour essayer d’éviter les crises. Mais souvent, elle a fini aux urgences, avec des perfusions d’antalgiques. Elle a fait un burn-out puis une dépression, qui a nécessité un aménagement de poste. Depuis 2016, elle travaille à mi-temps.
En juin 2019, elle a commencé des injections mensuelles sous-cutanées d’Aimovig (erenumab, laboratoire Novartis), dans le cadre d’un programme compassionnel. Ce premier représentant d’une nouvelle famille thérapeutique, les anticorps monoclonaux anti-CGRP (peptide lié au gène de la calcitonine), a obtenu une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis puis en Europe en 2018, mais n’est pas encore disponible en France. Son prix est toujours en discussion. Pour Stéphanie, les résultats ont été quasi immédiats. Même l’hypersensibilité au niveau de la face et du crâne qui persistait entre ses crises a disparu. Le protocole dont elle bénéficie, prévu pour durer un an, doit s’arrêter en juin. Sa hantise ? Ne plus alors avoir accès à l’Aimovig, si celui-ci n’est toujours pas commercialisé en France, ou s’il n’est pas pris en charge, comme en Angleterre. Pour anticiper un coût de l’ordre de 600 à 1 000 euros par injection, cette secrétaire médicale a commencé à mettre de l’argent de côté. Sa fille a même ouvert une cagnotte Leetchi. Un cas extrême mais emblématique de l’enfer quotidien que vivent certains migraineux, et des effets parfois spectaculaires qu’obtiennent ces nouveaux traitements.

nouvelles propriétés électriques observées dans le cerveau humain

De nouvelles propriétés électriques observées dans le cerveau humain

Une équipe allemande a observé dans des neurones de couches spécifiques du cortex un mode de propagation de l’influx nerveux qui faciliterait certaines opérations logiques.
D’où viennent nos capacités cognitives hors normes ? Pourquoi ce saut évolutif, qui a longtemps semblé faire d’Homo sapiens un animal à part – avec un effet pervers : n’en avons-nous pas tiré une forme d’hubris qui nous a poussés à piller sans remords notre planète ?
Une étude publiée dans la revue Science, le 3 janvier, livre une nouvelle pièce du puzzle de notre machine à penser. Elle révèle l’importance, dans cette affaire de neurones, d’un segment anatomique de ces cellules : les dendrites.
Comparons le neurone à un arbre. Le tronc en serait l’axone, ce long et fin prolongement qui conduit l’influx nerveux – un signal électrique. Les racines, elles, en seraient les dendrites, ces filaments courts et très ramifiés qui prolongent le corps du neurone. De même que les racines d’un arbre collectent l’eau et les minéraux du sol, les dendrites, elles, reçoivent et intègrent les influx nerveux issus des neurones en amont. Selon le résultat de cette intégration, le neurone sera inhibé (il ne transmettra aucun message) ou excité (il transmettra le message nerveux à d’autres neurones en aval, par l’intermédiaire de structures particulières, les synapses).
La puissance démultipliée de notre cerveau
Que montre cette nouvelle étude ? Les dendrites de certains neurones de notre cortex sont dotées de propriétés électriques jamais observées jusqu’ici, révèle-t-elle. Ce qui démultiplie la puissance de calcul de notre cerveau, estiment les auteurs, de l’université de Berlin.
Notre connaissance des propriétés électriques des dendrites est presque entièrement issue d’études menées chez des rongeurs, constatent les auteurs. D’où leur intérêt pour les dendrites du cerveau humain. Ils ont donc récupéré des petites pièces chirurgicales de cortex, issues de patients opérés pour une épilepsie ou une tumeur au cerveau. Deux pathologies aux causes très différentes.  Nous avons obtenu les mêmes résultats avec ces deux types de patients : cela rend très peu probable l’existence d’un biais lié à ces maladies.