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samedi 11 août 2012

Quels sont les bienfaits du fruit du néflier ?

Fleur du néflier 
La fleur du néflier  Avantages de fruits du néflier  pour la santé  Délicieux, nèfles sont très faibles en calories, de fournir seulement 47 calories par 100 g, cependant, riche en fibres insolubles, de la pectine alimentaire. La pectine retient l'humidité dans les fonctions du côlon et donc que laxatif et de cette manière, il aide à protéger la membrane muqueuse du côlon en diminuant le temps d'exposition à des substances toxiques ainsi que la liaison à des produits chimiques causant le cancer dans le côlon. La vitamine A maintient l'intégrité des membranes muqueuses et la peau. Les études en laboratoire ont montré que la consommation de fruits naturels riches en vitamine A et des flavonoïdes contribuent à protéger contre les cancers du poumon et la cavité buccale. Un  néflier : Les fruits frais sont très riches en potassium et des vitamines B-complexes tels que les folâtres, vitamine B-6 et de la niacine   et contiennent de petites quantités de vitamine-C. Le potassium est un élément important des fluides cellulaires et le corps, aide à contrôler le rythme cardiaque et la pression artérielle. Le fruit du  néflier Le fruit du  néflie
Le fruit du  néflier


r succulent, acidulé et sucré, merveilleusement délicieux est   riche en vitamines, minéraux et antioxydants. Ce fruit unique est originaire de la région montagneuse, forêt tropicale à feuilles persistantes du sud-est de la Chine, d'où il se répandit tout à travers le monde, y compris le Japon. Certains des noms communs de nèfle comprennent prunier japonais, japonais néflier ou la maltaise prune etc. La plante est toujours verte, grand arbuste ou petit arbre appartenant à la famille des Rosacéesdu genre; Eriobotrya et nommé en botanique sous le Eriobotrya japonica   Elle est étroitement liée aux «pommes».En général, les fruits sont autorisés à mûrir dans l'arbre avant la récolte. Les fruits mûrs ont une texture douce. Extérieurement, la surface de la peau est floue, mais en douceur avec jaune d'or à la couleur orange. En interne, la chair est blanche ou de couleur orange en fonction du type de cultivar. Chaque fruit contient 3-5, placé au centre de grandes graines brunes. Les graines sont comestibles et peuvent contenir des glucosides cyanogénétiques toxiques. La famille des rosacées de fruits, nèfles a un goût et une saveur semblable à celle des pommes, tarte, et doux avec un arôme agréable. Les feuilles du  néflier sont également utilisés dans les médecines traditionnelles et comme tisane dans de ombreuses pays du monde. La pectine a également été montrée pour réduire les niveaux de cholestérol dans le phénolique flavonoide antioxydants comme l'acide chlorogénique, acide chlorogénique néo-, de l'acide hydroxybenzoïque feruloylquinic, l'acide protocatéchique, l'épicatéchine, acides coumarique et acide férulique. Fruits mûrissent ont des concentrations en acide chlorogénique plus. Le sang en diminuant sa réabsorption dans le côlon par les acides biliaires entraînant son excrétion de l'organisme. loquat est une excellente source de vitamine A (offre vers 1528 UI par 100 g

Quels sont les aspects nutritionnels :la matière sèche?

LA MATIÈRE SÈCHE
La teneur en matière sèche (ou inversement en eau) peut être variable dans les productions agricoles. C’est en particulier le cas dans les productions végétales pour lesquelles les conditions de culture (fertilisation, arrosage, etc.) et de conservation (durée, température) peuvent influencer ces, teneurs. Pour le consommateur de fruits et légumes, il est intéressant de disposer de produits ayant le plus fort taux de matière sèche puisque leur intérêt nutritionnel est dû aux composés présents dans la matière sèche.
La recherche d’une productivité plus maîtrisée en agriculture biologique a fait suggérer que ces productions pourraient être plus riches en matière sèche (Lairon et al., 1984a ; Soil association,
Le nombre de données comparatives fiables est relativement réduit et limité aux légumes et à quelques fruits. Les données disponibles pour les légumes feuilles, les légumes racines, bulbes et tubercules et les légumes fruits et fruits sont présentées successivement dans le Tableau 2, le Tableau 3 et le Tableau 4. 
tableau  2
Tableau 2 : Comparaison des teneurs 
en matière sèche dans les légumes 
feuilles cultivés selon le mode biologique
 et conventionnel



Tableau  3
Tableau 3 : Comparaison des teneurs en
matière sèche dans les légumes racines, bulbes
 et tubercules cultivés selon le mode biologique
 et conventionnel






Tableau 4 : Comparaison des teneurs
Tableau 4
 en matière sèche dans les fruits cultivés
selon le mode biologique et conventionnel

Dans les trois tableaux ci-dessus :
> : teneur en MS significativement supérieure dans les produits AB ; = : teneur en MS pas significativement  différente entre les produits AB et les produits AC ;
 < :   en MS significativement inférieure dans les produits AB.
Pour les légumes feuilles et les légumes racines, bulbes et tubercules, la tendance est,
Globalement, pour des teneurs en matière sèche supérieures ou comparables en agriculture biologique.
Pour les légumes fruits et les fruits, la grande majorité des études ne montre pas de
différence entre les deux modes de cultures.
Ces conclusions sont globalement concordantes avec celles présentées dans les revues traitant de cet aspect (Soil association, 2001 ; Finesilver, 1989).

Quels sont les aspects méthodologiques de l'évaluation et limites du rapport?

L’évaluation des risques et des bénéfices sanitaires et nutritionnels des aliments issus de l’agriculture biologique a été réalisée à partir d’études comparatives menées avec des produits issus de l’agriculture biologique et de l’agriculture conventionnelle. Des études ou travaux, qui ne sont pas des études comparatives ou des travaux de caractérisation des aliments issus de l’agriculture biologique, ont également été examinés pour leurs propriétés explicatives de mécanismes permettant de mieux appréhender les répercussions des modes de culture ou d’élevage sur les caractéristiques des aliments produits.
Pour traiter de cette auto-saisine, l’AFSSA s‘est appuyée sur une méthodologie combinant les outils 11 suivants 
• Groupes de travail regroupant des scientifiques issus ou non des comités d’experts de l’AFSSA des représentants de la filière biologique (Ecocert, ITAB, FiBL…) afin de traiter des aspects sanitaires et nutritionnels ;
• Réunions de travail avec des scientifiques, des membres des comités d’experts spécialisés, des représentants des administrations (DGAL, DGCCRF, DPEI, DGS) et des organismes de la filière d’agriculture biologique (SETRABIO-BIOCONVERGENCE, Agence Bio) afin d’approfondir certains points spécifiques
• Analyse de documents transmis par les services de contrôle : résultats de plans de surveillance et de plans de contrôle de la DGAL et de la DGCCRF ;
• Etude d’articles scientifiques parus dans des revues à comité de lecture ou non, sélectionnés selon des critères définis qui sont présentés ci-dessous ;
• Analyse de comptes rendus de réunions spécialisées, documents de l’IFOAM ;
• Prise en compte des enquêtes représentatives au niveau national et européen ;
• Réunion d’étape publique avec des instances des autres pays européens.

CRITÈRES DE SÉLECTION DES ARTICLES SCIENTIFIQUES

Un important travail bibliographique a été réalisé à partir des études scientifiques publiées ; cette revue de la littérature a constitué la principale source de données permettant de mener à bien cette évaluation. Ont été privilégiés les articles publiés depuis 1980  en portant une attention particulière à la recherche des études réalisées à un niveau international. Des critères de sélection des études comparatives, pour leur prise en compte ou leur exclusion pour cette évaluation, ont été déterminés en s’inspirant de ceux retenus pour l’étude de la Soil Association (2001). ( Critères d’inclusion pour la sélection des articles portant sur les caractéristiques des aliments issus de l’agriculture biologique et de l’agriculture conventionnelle et sur les mécanismes expliquant certaines propriétés des aliments issus de l’agriculture biologique :
• L’échantillonnage doit être réalisé de manière à permettre des conclusions valides sur le plan statistique ;
• Les données sur les produits issus de l’agriculture biologique doivent provenir exclusivement de fermes et d’unités de transformation certifiées ;

• Les pratiques agricoles et d’élevage doivent être bien décrites et relever sans ambiguïté des modes de production biologique ou conventionnel ;
• Les méthodes de production doivent indiquer les pratiques appliquées par les producteurs (par exemple : fertilisation, assolement, phyto-protection, alimentation animale, santé animale, emploi d’additifs, etc.) ;
• Les teneurs sont exprimées clairement par rapport à la matière fraîche et/ou la matière sèche ;
• Les études comparatives doivent porter sur des critères pertinents du point de vue de la sécurité sanitaire et de la valeur nutritionnelle (Critères d’exclusion pour la sélection des articles portant sur les caractéristiques des aliments issus de l’agriculture biologique et de l’agriculture conventionnelle
• L’essai est conduit sur un sol dont l’histoire n’est pas connue (condition : au minimum 2-3 ans après conversion) ;
• Les pratiques sont incorrectes au regard notamment des exigences de l’agriculture biologique ou les renseignements sur les essais agronomiques ou sur les échantillons sont insuffisamment documentés ;
• La présentation des données ne permet pas de faire une séparation entre les données valides de celles qui ne le sont pas ;
• Les études sont la reprise d’une publication déjà éditée.
La recherche des articles s’est faite à partir des revues bibliographiques mais l’évaluation a été réalisée à partir des articles initiaux sélectionnés selon les critères précités.

DÉMARCHES DE TRAVAIL

Plusieurs démarches ont été envisagées pour mener à bien l’évaluation : expérimentale, déductive, globale. La démarche expérimentale est la plus rigoureuse scientifiquement. Cependant, en raison du manque de données disponibles sur les produits issus de l’agriculture biologique, l’évaluation s’est souvent appuyée sur une démarche déductive. Dans un souci d’homogénéisation des différents thèmes abordés dans ce rapport, il a été tenté pour chaque chapitre, de faire une description assez générale de la thématique (ex : dans le cas de l’œuf, description de ses caractéristiques nutritionnelles ; dans le cas des risques bactériens, bactéries à l’origine des Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) en Europe) puis d’introduire l’une ou les démarches qui sont présentées ci-dessous, avant de conclure sur d’éventuels risques ou bénéfices.
2.1 La démarche expérimentale
Elle consiste à comparer certains paramètres nutritionnels ou sanitaires de denrées animales ou végétales selon un même protocole expérimental rigoureux dans deux conditions de production : biologique et conventionnel.
Exemple : deux lots de grains de blé de la même variété et récoltés au même stade de maturation, cultivés sur des sols voisins (même nature de sol, même climat, etc.) l’un par une méthode conventionnelle et l’autre en suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique.
2.2 La démarche déductive
Elle repose également sur un raisonnement scientifique permettant d’estimer les impacts nutritionnels ou sanitaires d’un facteur de production, à partir de la connaissance des techniques de production, d’élevage et des facteurs de variation.
Exemple : La valeur nutritionnelle du lait est bien connue mais est soumise à un certain nombre de facteurs de variation (stade de lactation de l’animal, race, alimentation notamment). L’alimentation des animaux élevés selon le mode biologique est soumise au cahier des charges (liste positive des matières premières, limitation du pourcentage d’inclusion des concentrés dans la ration…). Pour une même race laitière et à stade de lactation de l’animal équivalent, la valeur nutritionnelle du lait produit par une vache alimentée selon le mode biologique pourra être différente ou non de celle du lait produit par une vache alimentée selon le mode conventionnel.

2.3 La démarche globale
Elle repose sur des comparaisons analytiques entre des séries d’échantillons d’aliments issus de divers modes de production dans des conditions non strictement comparatives. Sa validité est indéniable quand elle se limite à vérifier la qualité absolue d’un aliment, c’est à dire à évaluer le résultat d’un produit tel que présenté au consommateur (par exemple l’absence de résidus de pesticides, la teneur en nitrates, etc.). En revanche, elle ne permet de comparer stricto sensu les résultats de deux types de production que si les conditions de production sont connues, particulièrement quand il s’agit d’aliments prélevés sur le marché : si la certification Agriculture Biologique peut être une garantie de mode de production, il n’en est pas de même des produits non labellisés qui sont issus de pratiques agricoles dont la diversité est extrême (du produit de petit producteur à ceux de culture intensive) rendant la comparaison difficile. Quand il s’agit de produits labellisés (notamment le Label Rouge pour les volailles) ou de certains aliments produits par des techniques basées sur la modération des traitements, au contraire, la comparaison sera plus valide dès lors que les conditions de production seront mieux cernées.

3 EXPRESSION DES RÉSULTATS DES DONNÉES

3.1 Matière sèche vs. Matière fraîche
Les teneurs de certains nutriments d’aliments issus de l’agriculture biologique et conventionnelle sont exprimées selon les études comparatives disponibles en fonction de la matière fraîche ou de la matière sèche. La valeur nutritionnelle des aliments donnée dans les tables de composition des aliments est classiquement exprimée en matière fraîche. Néanmoins, l’expression des teneurs sur la base de la matière sèche est également utile pour l’appréciation de la valeur nutritionnelle et pour faire des comparaisons rigoureuses entre certains échantillons végétaux.
3.2 Interprétation des résultats
Les résultats comparatifs recueillis dans les différentes études analysées ont été regroupés selon une classification simple :
• AB > AC : Les résultats statistiques de l’étude montrent une teneur significativement supérieure en l’élément considéré dans les produits issus de l’agriculture biologique, comparativement à ceux issus de l’agriculture conventionnelle.
• AB = AC : Les résultats statistiques de l’étude ne montrent pas de différences significatives entre les produits issus de l’agriculture biologique et les produits issus de l’agriculture conventionnelle.
• AB < AC : Les résultats statistiques de l’étude montrent une teneur significativement inférieure en l’élément considéré dans les produits issus de l’agriculture biologique, comparativement à ceux issus de l’agriculture conventionnelle.
Lorsque cela était possible, des bilans ont été réalisés, en comptabilisant le nombre de résultats correspondant à chacune des catégories (>, = ou <) permettant ainsi d’identifier certaines tendances, sans signification statistique.

4 LES LIMITES DU RAPPORT

L’évaluation des risques et des bénéfices sanitaires et nutritionnels des aliments issus de l’agriculture biologique n’a pu être menée à bien que lorsque le nombre de données était suffisant.

Concernant les aspects nutritionnels. La majorité des études retenues ne traite que de l’aspect quantitatif de la valeur nutritionnelle des aliments, en se limitant à la comparaison sur les teneurs d’un nutriment ou d’une famille de nutriment, pour un ou quelques aliments. Aucune donnée ne permet de considérer l’influence du mode d’agriculture sur la biodisponibilité des nutriments, ni même sur leur métabolisme, leurs rôles physiologiques ou sur la santé du consommateur. De même, aucune étude ne compare l’influence, sur le statut nutritionnel des consommateurs, d’un régime global à base d’aliments biologiques, à un autre régime à base d’aliments conventionnels.
Enfin, dans la littérature, certaines thématiques n’ont pas ou quasiment pas, été étudiées. C’est le cas par exemple de l’effet du mode de production biologique sur les teneurs en protéines des œufs ou du lait, en vitamines K, D ou vitamines du groupe B (à l’exception des vitamines B1 et B2) des aliments ou encore sur les modifications éventuelles de profil en acides gras des beurres et huiles biologiques.
Concernant les aspects sanitaires. Le manque de données comparatives sur les modes de production biologique et conventionnel a conduit à mener le plus souvent l’évaluation des risques et bénéfices à partir de la connaissance des techniques de production et d’élevage selon la démarche déductive.
Par ailleurs, comme cela a été indiqué dans l’introduction de ce rapport, l’ensemble des pratiques de l’agriculture biologique conduit à un système global de production qui se différencie par beaucoup d’aspects des systèmes de production conventionnels, en particulier les plus intensifs. Cependant, par rigueur scientifique indispensable dans l’approche expérimentale, beaucoup d’études comparatives impliquent une approche simplificatrice (ex : comparaison de variétés ou races identiques, de cultures sur des périodes assez courtes…). Les données issues de telles comparaisons pourraient ne pas toujours refléter les effets de systèmes de production complexe différents sur l’ensemble des produits disponibles sur le marché.Il convient d’ajouter que la filière biologique n’est pas une filière homogène :
- dans le temps : les règles se sont durcies au fil des années, en conséquence, des observations anciennes sont relativisées,
- dans l’espace : les exigences du règlement communautaire sont des exigences minimales. Certains Etats, dont la France, ont des règles plus sévères.
De son côté, la filière conventionnelle est encore moins homogène. Elle couvre de nombreux systèmes de production dont certains ont des points communs avec la filière biologique (par exemple pour la durée d’engraissement, l’accès à des parcours extérieurs…).
Les productions biologiques en pisciculture, de développement récent en France, n’ont pas été abordées dans ce rapport. Ce point mériterait d’être examiné dans le cadre d’une évaluation de la filière piscicole.
Les aspects environnementaux, qui constituent un des fondamentaux de l’agriculture biologique, ne relèvent pas des compétences de l’AFSSA et n’ont pas été envisagés dans le cadre de ce rapport
Les aspects de bien-être animal en élevage biologique, et de qualités organoleptiques des aliments issus de l’agriculture biologique, n’ont pas été évalués dans le cadre de cette étude.

Quelles sont Les différentes évaluations réalisées sur les aliments issus de l'agriculture biologique?

Plusieurs évaluations ont déjà été réalisées sur les aliments issus de l’agriculture biologique, soit par des instances officielles  soit par des instituts de recherche ou associations d’agriculture Biologique (Soil Association). Leurs principales conclusions sont détaillées.

Au niveau européen, des évaluations par des instances officielles ont d’ores et déjà été publiées.
Certaines de ces évaluations considèrent aussi bien les aspects nutritionnels et sanitaires (FSA, Grande Bretagne ; Conférence européenne de la FAO), d’autres se limitent aux aspects sanitaires (AFSCA, Belgique ; National Reference Center of Agriculture, Pays-Bas) ou encore, aux aspects nutritionnels (DARCOF, Danemark). Dans l’ensemble, ces évaluations conduisent à des conclusions similaires :
• Au niveau nutritionnel, elles jugent les aliments issus de l’agriculture biologique globalement comparables à ceux issus de l’agriculture conventionnelle ;
• Au niveau sanitaire, quelques différences sont parfois mises en avant entre les deux modes de production et conduisent à l’élaboration de recommandations.

Des revues de littérature ont également été réalisées dans le cadre d’organismes scientifiques, sur la comparaison des aliments biologiques par rapport aux aliments conventionnels. Parmi les principales revues de littérature recensées, la majorité traite des aspects sanitaires et nutritionnels (Bourn & Prescott (2002), Woëse et al. (1997), Soil Association (2001)). Une étude seulement se restreint aux aspects nutritionnels (Worthington, 1998). Les conclusions de ces revues de littérature varient suivant les auteurs, certaines concluant à des effets significatifs du mode d’agriculture biologique, d’autres ne mettant pas en avant de différences significatives entre ces deux modes de production.

Quel est le développement de l'agriculture biologique?

L’agriculture biologique prend une importance croissante dans le secteur agricole du fait de l’intérêt porté par les consommateurs à la sécurité sanitaire et environnementale. Elle est reconnue comme faisant partie intégrante d’un mode de production agricole durable et comme une alternative viable aux approches plus conventionnelles de l’agriculture.

En France. Jusque dans les années 80, la France était le premier pays producteur européen en agriculture biologique. Ce développement a été ensuite freiné par le manque d’intérêt des pouvoirs publics et de la profession agricole ainsi que par la baisse de crédibilité du mouvement commercial dominant en agriculture biologique.

Depuis cinq ans, l’agriculture biologique est à nouveau en pleine expansion (Figure 1). En 2001, le nombre d’exploitations agricoles biologiques était de près de 10 400 soit 1,6 % du total des exploitations françaises. Environ 1700 exploitations étaient en phase de conversion en 2000.

Les exploitations en agriculture biologique couvrent en moyenne 47 hectares contre 42 hectares en agriculture conventionnelle. Elles sont en général plus diversifiées. Les grandes cultures sont plus d’une fois sur deux associées à l’élevage et il semblerait que dans les années à venir, en raison de la nouvelle réglementation, qui incite les éleveurs biologiques à produire la majorité des aliments de leurs animaux, cette tendance s’accentue.

Le cheptel biologique des bovins a connu une croissance de 30 % en 2001 avec un total de près de 90 000 têtes en agriculture biologique (46 500 vaches laitières, 42000 vaches allaitantes). Le cheptel ovin a progressé de 20 %.
En Europe. L’agriculture biologique couvrait en 2001 près de 4,5 millions d’hectares dans l’Union européenne (environ 3,3 % de la surface agricole totale). Ce secteur a ainsi connu une croissance annuelle dans l’Union européenne de près de 25 % entre 1993 et 1998 et d’environ 30 % depuis 1998

L’Italie est le pays européen qui dispose de la plus grande surface agricole biologique.
L’Allemagne a le premier marché mondial de l’agriculture biologique. L’Espagne exporte 80 % de sa production, mais connaît actuellement un développement de sa demande intérieure.

La Suisse figurait en 1999 au deuxième rang mondial de l’agriculture biologique en termes de proportion d’exploitations biologiques (environ 8 %) mais elle continue cependant à importer de nombreux produits, comme les céréales, des pays de l’Est, des Etats-Unis et du Canada, qui disposent de 2 millions d’hectares destinés à l’agriculture biologique.

Les pratiques de production et de commercialisation des produits biologiques sont plus coûteuses en raison des faibles volumes commercialisés, de la nécessité d’une main d’œuvre plus nombreuse et des surcoûts engendrés par la certification. Le mode de production biologique implique notamment une gestion particulière des rotations culturales, de la fertilité biologique des sols et subit des aléas de production (variations annuelles).

Le mode de production biologique induit 20 à 30 % de main d’œuvre supplémentaire par rapport à l’agriculture conventionnelle (Vérot, 1998) du fait d’un usage moindre d’intrants (augmentation du travail du sol – ex : désherbage manuel ou surtout passages plus importants d’outils mécaniques), d’une surveillance accrue des cultures et des troupeaux (principe de prévention appliqué prioritairement en agriculture biologique).

Ainsi, le plan pluriannuel de développement de l’agriculture biologique annoncé en 1997 prévoyait une croissance annuelle du marché des produits biologiques de 25 % permettant de générer près de 40 000 emplois dans la production, la transformation, la distribution, le conseil et la formation.

CARACTERISATION DES PRATIQUES CULTURALES, D’ELEVAGE ET DE TRANSFORMATION DEFINIES PAR LE CAHIER DES CHARGES

Les pratiques de culture et d’élevage spécifiques adoptées par les agriculteurs biologiques reposent majoritairement sur un ensemble de principes, concourant à instaurer une complémentarité
et un équilibre au sein de l’exploitation entre l’Homme, les sols, les végétaux et les animaux. Les méthodes de production se rapprochent des cycles biologiques naturels (d’où le nom d’agriculture « biologique »), tout en pratiquant une gestion raisonnée des itinéraires techniques. Elles prennent également en compte l’exploitation dans son contexte social et environnemental. En agriculture biologique, les objectifs de production passent par la recherche d’un optimum plutôt que leur maximisation.
Une autre spécificité est liée au fait que l’opérateur biologique travaille sous la double contrainte d’un cahier des charges strict et de contrôles qui attestent de son engagement dans cette méthode.
Les dispositions réglementaires ne sont souvent que la mise en forme des pratiques restrictives et contraignantes auxquelles adhèrent les exploitants.
Avant l’obtention de la certification « agriculture biologique », chaque exploitation met en œuvre un plan de conversion de deux ou trois ans pour les surfaces, plus court pour les animaux. Elle doit également se soumettre à un contrôle au moins annuel, réalisé par un organisme certificateur indépendant.
4.1 Pratiques culturales
Il s’agit de l’ensemble des opérations techniques et de leurs combinaisons pour les productions végétales.
Le terme « opérateur » comprend les producteurs, les préparateurs et les importateurs, au sens du règlement 2092/91 modifié.
Assolement et rotation
C’est la base du système cultural. Ils contribuent au maintien de la fertilité des sols en permettant de fixer, grâce aux protéagineux, l’azote atmosphérique assimilable par les cultures, d’éviter le lessivage par la couverture du sol et de maintenir ou d’améliorer sa structure par l’apport de matières organiques stables.
Assolements et rotations longues sont également des moyens de lutte contre les adventices et les maladies, les attaques dues aux parasites et à d’autres ravageurs.
Associations végétales
Les associations d’espèces ou de variétés distinctes valorisent les interactions bénéfiques entre les plantes. Les prairies à flore variée et complexe, les associations de céréales entre elles ou avec des protéagineux permettent d’obtenir des rendements plus réguliers avec moins de fertilisants.
Fertilisation
Elle a pour objectif de maintenir et d’accroître la fertilité des sols ainsi que leur activité biologique.
Elle vise « à nourrir le sol pour nourrir la plante ». Les amendements et les engrais organiques, transformés par la micro-faune et la micro-flore du sol avant d’être progressivement absorbés par les plantes, sont privilégiés.
La fumure organique préserve ou restaure la teneur en humus, améliore la structure du sol, stimule sa vie biologique, fournit les éléments nutritifs nécessaires aux végétaux et augmente la capacité de rétention d’eau. Elle est composée d’effluents d’élevages, de résidus de cultures et d’engrais verts
Les matières organiques fraîches subissent en général un compostage avant d’être enfouies. Le compost permet une meilleure gestion des éléments fertilisants et réduit, du fait des fermentations aérobies (élévation de température), des graines de mauvaises herbes, des parasites et des bactéries pathogènes contenus dans les fumiers.
Au niveau de la fertilisation :
- Sont autorisés en agriculture conventionnelle et interdits en agriculture biologique les engrais solubles obtenus par synthèse chimique et les boues des stations d’épuration selon un encadrement réglementaire précis,
- Sont interdits en conventionnel et en biologique : les déchets d’abattoir (farine de viande, d’os),
- Sont autorisés en conventionnel et en biologique (sous réserve de traitement thermique approprié et d’origine (non issus de matériels à risques spécifiés et de cadavres)) : farine de corne et farine de sang, les fumiers (provenant d’élevages extensifs en agriculture biologique) et les effluents liquides (lisiers, urines).
Les apports de minéraux d’origine naturelle comme par exemple sel brut de potasse, phosphates naturels bruts, craie, marne, maërl, sulfate de calcium (gypse)…sont également privilégiés en agriculture biologique.
Travail du sol et lutte contre les adventices
Le travail du sol doit préserver l’activité microbienne, tout en lui conférant une structure physique adaptée aux productions en place. En l’absence d’utilisation de désherbants, la lutte contre les mauvaises herbes repose sur des méthodes préventives : rotations complexes, cultures nettoyantes et étouffantes, l’alternance de cultures d’hiver et de printemps, pratique de faux semis, etc.
Le désherbage destructif est réalisé par le hersage, le binage, le désherbage manuel et thermique.
Protection et lutte phytosanitaire
Les plantes sont soumises à de nombreuses agressions par des insectes, des vers, des rongeurs, des bactéries, des virus et des champignons microscopiques. Les méthodes visant à les combattre doivent être les moins nocives possibles pour l’environnement. Elles reposent essentiellement sur le
Les adventices sont des espèces végétales poussant sur un terrain cultivé sans y avoir été semées. En langage courant, elles sont appelées « mauvaises herbes ».
Les engrais verts sont des cultures établies entre les cultures principales pour couvrir et protéger le sol qui serait autrement laissé à découvert entre les saisons. Ils sont ensemencés après la récolte d’une culture et retournés ou détruits avant le semis suivant. Le développement d’une meilleure résistance des végétaux à croissance plus lente, par l’emploi d’espèces et de variétés adaptées, par une bonne gestion des rotations et par l’apport de nutriments moins directement assimilables…
Diverses préparations végétales (décoctions…) et minérales (oligo-éléments…), destinées à renforcer les moyens de défense des plantes, peuvent être utilisées. Les protections physiques ainsi que les répulsifs peuvent créer une barrière  protectrice entre les plantes et leurs agresseurs.
La lutte biologique, qui consiste à éliminer des parasites ou des insectes nuisibles aux cultures, soit par l’intermédiaire de leurs ennemis naturels, soit par confusion sexuelle, soit encore par piégeage et destruction, est préférentiellement utilisée en agriculture biologique.
Les traitements curatifs se font avec des préparations à base de plantes ou avec des produits organiques naturels (pyréthrines…) ou des produits minéraux (soufre, sels de cuivre…) les Pratiques d’élevage
Le règlement CE/1804/1999 fixe les règles techniques d’élevage pour les espèces bovine, porcine, ovine, caprine, les équidés et les volailles. Les produits de la chasse et de la pêche sont exclus de ce champ d’application.
Ainsi, l’élevage dans l’exploitation biologique est complémentaire des cultures. L’optimisation des systèmes de production nécessite la présence d’animaux, utiles pour accroître la diversité des rotations et restituer la matière organique dans le respect du lien au sol. Cette notion, fondamentale en agriculture biologique, consiste à offrir à tous les animaux d’élevage un accès à l’extérieur et à ne pas élever davantage d’animaux que les surfaces ne permettent raisonnablement d’en nourrir ou d’épandre leurs déjections. Le nombre d’animaux par unité de surface contribue à l’équilibre et à la durabilité du système de production, par son apport de fertilisants aux sols et par la diversification des revenus de l’exploitation.
La règle générale consiste à élever tous les animaux selon le mode de production biologique, la mixité (coexistence de productions « biologiques » et « conventionnelles ») n’étant tolérée que lorsque les unités de production sont séparées et les espèces différentes.
Conduites d’élevage et logement
La prise en compte des besoins physiologiques, des contraintes éthologiques, du bien-être des animaux et d’une démarche sanitaire préventive sont les bases de la conduite d’élevage (cf. Chapitre
4, 1.).
Les bâtiments doivent être conçus de telle sorte que les conditions de confort et d’hygiène soient optimisées avec suffisamment d’espace, d’air et de lumière du jour. Ils doivent également permettre l’expression de certains comportements naturels. Si le climat et la structure d’exploitation le permettent, les animaux auront accès à l’extérieur avec des abris afin de les protéger des aléas climatiques.
Tous les animaux doivent disposer d’aires de plein air, les herbivores doivent accéder aux pâturages dès que les conditions le permettent (cela s’applique aussi aux jeunes en période de croissance).
Le nombre d’animaux par élevage ne doit pas produire plus de 170 unités d’azote par hectare et par an provenant de l’épandage des effluents d’élevage. Les effectifs de monogastriques par bande et par élevage sont plafonnés.
L’attache des animaux est interdite. Elle est cependant tolérée pour des raisons de sécurité et de bien-être animal. L’enfermement pour engraissement est limité dans le temps et ne peut se faire que si les animaux ont toute liberté de mouvement à l’intérieur des bâtiments.
Le choix des races est fondé sur leur adaptation aux conditions locales afin de préserver la diversité génétique. Dans la mesure du possible, la sélection des animaux s’effectue en premier lieu sur des critères qualitatifs et de résistance aux maladies (lorsqu’elle est démontrée), de préférence à la productivité.
Alimentation
L’alimentation doit être obligatoirement issue de l’agriculture biologique (fourrages, céréales, protéagineux…) et majoritairement produite sur l’exploitation. Toutefois, une faible part de l’alimentation peut être achetée dans les circuits de l’agriculture conventionnelle mais dans des conditions très restrictives (en cas d’impossibilité pour l’exploitant d’obtenir des aliments exclusivement issus du mode de production biologique, pourcentage maximum limité à 10 % par an quelles que soient les espèces).
L’alimentation des jeunes mammifères se fait au lait naturel, de préférence maternel, sur des périodes plus longues qu’en élevage conventionnel.
L’alimentation des herbivores repose sur l’utilisation maximale des pâturages, les fourrages grossiers devant constituer au moins 60 % de la ration journalière. L’ensilage est accepté mais ; seulement de façon limitée.
Des compléments minéraux (sodium, calcium, phosphore, magnésium, oligo-éléments divers) ainsi que d’autres compléments (algues, poudres de plantes) peuvent être ajoutés aux rations en fonction des besoins. Des vitamines naturelles peuvent également être apportées ; seuls les monogastriques peuvent recevoir des vitamines de synthèse identiques aux vitamines naturelles.
L’apport d’acides aminés synthétiques est interdit dans l’alimentation.
L’interdiction d’utiliser des OGM et leurs produits dérivés s’étend à toute l’alimentation des animaux. Prophylaxie et soins vétérinaires
La prévention des maladies est la règle de base essentielle. Elle passe par le choix d’espèces et de races appropriées, la recherche d’un équilibre entre les animaux et leur environnement (sol, logement), l’alimentation, le maintien d’une densité évitant le surpeuplement et les maladies qui peuvent en résulter. L’exercice et l’accès aux pâturages sont également présentés comme stimulants des défenses de l’animal.
Les traitements thérapeutiques privilégiés en cas de maladies sont la phytothérapie,
l’aromathérapie, l’homéopathie et la métallothérapie.
Si ces thérapies se révèlent insuffisantes, le recours à des médicaments vétérinaires allopathiques de synthèse s’effectue sous la responsabilité du vétérinaire et à titre curatif uniquement, dans le strict respect du nombre de traitements individuels autorisés et en adoptant un temps d’attente avant abattage ou commercialisation des produits, double du délai légal. Une réflexion est actuellement en cours au niveau communautaire en vue d’établir une liste positive de médicaments de synthèse utilisables en élevage biologique.
Les producteurs biologiques n’utilisent aucune substance destinée à stimuler la croissance, la production ou la reproduction telle que les antibiotiques, les hormones et les produits de synchronisation des chaleurs.
Aquaculture
Un cahier des charges a été adopté en France et concerne aussi bien les poissons d'eau douce (étangs, rivières, lacs) que marins. Les caractéristiques sont les densités faibles, la limitation des nuisances sur l'environnement, l’alimentation à base de produits de l'agriculture biologique et de produits aquatiques issus de pêches sous quotas pour les espèces carnivores, la limitation des interventions thérapeutiques, la spécificité des sites de production, les précautions pour le transport, l'abattage et la préparation des poissons.

Pratiques de transformation
Les considérants du règlement 2092/91 modifié posent le principe du contrôle obligatoire de tous les opérateurs produisant, préparant, important et commercialisant des produits biologiques, de l’interdiction de tout organisme génétiquement modifié et introduisent les principes généraux relatifs à la préparation des produits biologiques.
Les opérateurs s’engagent donc à respecter, en complément de la réglementation générale, les dispositions spécifiques relatives à la préparation :
ƒ Préserver les produits biologiques élaborés de toute contamination par des substances non autorisées en agriculture biologique, soit en travaillant dans des ateliers spécialisés, soit en travaillant par série complète, séparée dans le temps ou dans l’espace, après accord de l’organisme de contrôle et réalisation d’un nettoyage complet des installations avant tout démarrage de production.
ƒ Faire usage exclusivement de procédés biologiques et/ou physiques (mécanique, thermique).
Les rayonnements ionisants, les biotechnologies intégrant des produits dérivés d’organismes génétiquement modifiés, la standardisation en protéines des laits de consommation (ex : ultrafiltration, addition de perméats…) sont des pratiques interdites. 23
Cette exigence relative aux procédés de transformation a pour objectif essentiel de réduire au maximum la dénaturation des matières premières, en préservant leurs propriétés intrinsèques.
ƒ La formulation des produits doit prendre en compte les principes suivants :
- Comprendre au moins 70 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique pour pouvoir faire référence à l’origine biologique des matières dans la liste des ingrédients ;
- Comprendre au moins 95 % d’ingrédients biologiques pour bénéficier de l’appellation agriculture biologique ;
- N’inclure que des additifs et des auxiliaires technologiques figurant dans l’annexe VI du règlement 2092/91 modifié. Cette annexe établit des listes positives (donc limitatives) contenant des conditions spécifiques d’usage pour certaines des substances autorisées (ex : « toute fonction sauf coloration ») ;
- Ne pas contenir d’ingrédients non biologiques (dans un maximum de 5 à 30%) autres que ceux figurant à l’annexe Vic du règlement 2092/91 modifié et autorisés du fait de leur nondisponibilité actuelle en qualité biologique ;
- Employer des arômes répondant aux critères régissant les arômes naturels ;
- Ne pas utiliser de dérivés d’organismes génétiquement modifiés.
ƒ Donner accès à l’organisme de contrôle à l’ensemble des locaux et des documents permettant de garantir une totale transparence de l’activité :
- Documents comptables (bons de commandes, factures…),
- Documents relatifs aux flux de matières (bon de réception, bon de livraison, fiches de
Production …),
- Origine des matières et des produits.
En outre, le CC-REPAB-F précise que les produits animaux doivent être tracés depuis la production jusqu’au conditionnement et à l’étiquetage.
Les fabricants d’alimentation animale biologique et conventionnelle doivent mettre en œuvre des procédures de type HACCP (Hazard Analysis – Critical Control Point) pour assurer la qualité des aliments élaborés et leur non-contamination par des résidus de produits non autorisés. Par ailleurs, afin de prévenir tout risque de contamination croisée (OGM, substances médicamenteuses,
Pesticides…), les sites de fabrication devront être dédiés (activité exclusivement biologique) à partir du 24 août 2003. Un cahier des charges relatif aux additifs alimentaires destinés à l’alimentation animale et utilisables en agriculture biologique, en cours d’homologation, viendra compléter le CCREPAB-F.  
En complément des dispositions du CC-REPAB-F, le SETRABIO-BIOCONVERGENCE
(organisme professionnel de la filière aval de l’agriculture biologique), le SNIA et le SYNCOPAC

, en partenariat avec les professionnels, ont élaboré un référentiel relatif à la « Qualité et traçabilité des matières premières biologiques et de l’alimentation animale biologique ». Ce référentiel implique, entre autres, la mise en place d’un cahier des charges avec les fournisseurs, des conditions spécifiques relatives au transport des matières biologiques, un plan de contrôle analytique minimal
(OGM, pesticides, mycotoxines), l’usage d’un système de traçabilité informatisé, etc.
Les opérateurs engagés en agriculture biologique doivent garantir l’hygiène et la sécurité sanitaire des produits élaborés au même titre que dans les autres systèmes de production.
Les produits de nettoyage et de désinfection employés doivent répondre aux critères de l’annexe
II.E du CC-REPAB-F (source renouvelable des matières, liste positive de substances actives, biodégradabilité ultime rapide et complète…), le critère écologique des produits d’hygiène venant sesuperposer aux exigences d’efficacité.
 En conclusion, l’agriculture biologique est une agriculture de moyens. Les agriculteurs, organismes stockeurs, transformateurs travaillent dans le respect de cahiers des charges rigoureux et sous le contrôle d’organismes certificateurs.
Au cours des processus d’élaboration du produit final, l’ensemble des acteurs met en œuvre des techniques concourant à garantir au consommateur un niveau minimum de résidus de molécules chimiques, en s’abstenant de les utiliser ou en le faisant de manière restrictive, prenant en compte les objectifs suivants :
SNIA, SYNCOPAC : organismes professionnels de l’alimentation animale 24
• Environnement : moindre contamination des eaux de percolation et de ruissellement, maintien voire accroissement de la biodiversité, impact positif sur les écosystèmes et les biotopes…
• Réduction des intrants chimiques, pesticides en productions végétales ; antibiotiques et autres molécules de synthèse en productions animales,
• Limitation des risques de contaminants : les boues de station d’épuration, comme fertilisants (métaux lourds), ne peuvent être utilisées,
• Interdiction des OGM et des dérivés d’OGM,
• Prise en compte du bien-être et des besoins éthologiques des animaux,
• Restriction dans l’utilisation des adjuvants de fabrication pour la transformation des produits,
• Traçabilité de l’ensemble des aliments tout au long de la chaîne.
Les agriculteurs et les transformateurs de la filière biologique sont engagés dans une
démarche globale visant à limiter les effets néfastes des pratiques agricoles et la promotion de méthodes de travail alternatives à l’intensification, en privilégiant le lien au sol..
Ce mode de production pose les bases d’une agriculture durable, définie comme
Respectueuse de l’environnement, économiquement viable et socialement équitable…

Présentation socio-historique de l'agriculture biologique

Les fondements et les méthodes de l’agriculture et de l’élevage biologique s’inscrivent dans la continuité de celles qui étaient utilisées par la plupart des agriculteurs au siècle dernier. L’agriculture biologique s’est formalisée lorsque les pionniers de ce mode  de production, dont certains souvent liés à des courants philosophiques, refusèrent, à partir de 1930, l’évolution productiviste de l’agriculture.
Elle a ensuite évolué sous l’influence de différents courants sociologiques, techniques et commerciaux en apportant des facteurs d’innovation adoptés ensuite par l’agriculture conventionnelle (herse-étrille, compostage) et en intégrant les nouvelles connaissances scientifiques (lutte biologique). Origine de l’agriculture biologique en Europe
Trois courants principaux ont contribué à la naissance de l’agriculture biologique en Europe :
- Le mouvement biodynamique ou anthroposophique, apparu vers les années 20 sous l’impulsion de l’Autrichien Rudolf Steiner, est aujourd’hui fortement implanté dans les pays du Nord de l’Europe et aux Etats-Unis. Il fait appel aux bases agronomiques (compostage et emploi des substances végétales et minérales comme « biostimulants ») et aux forces « cosmiques et telluriques » dans les pratiques agricoles. Il a été le premier à mettre en place, en 1928, une marque,
« Demeter », certifiant l’origine des productions.
- Le mouvement pour l’agriculture organo-biologique s’inspire d’un courant apparu en Suisse, vers 1930, sous l’influence du Dr Hans Müller. Ses objectifs sont économiques et socio-politiques : autarcie des producteurs, circuits courts entre la production et la consommation, etc. Ces théories ont été complétées par un médecin allemand (H.P. Rusch), préfigurant les relations entre agriculture, environnement et écologie, alimentation et santé. Ce mouvement évoluera pour donner naissance à des associations comme Bioland en Allemagne et au réseau des coopératives Müller.
- Le mouvement pour une agriculture organique, né en Grande-Bretagne après la seconde guerre mondiale selon les théories de Sir Albert Howard, est à l’origine de la Soil Association britannique et de l’agriculture dite organique. Ce mouvement recommande l’observation des cycles naturels pour garantir la fertilité de la terre, le retour à l’agriculture paysanne autonome, la revalorisation des techniques agricoles par la fertilisation organique.
Origine de l’agriculture biologique en France
Dans les années 50, l’agriculture biologique émerge en France sur l’initiative d’agriculteurs et d’agronomes soucieux de préserver la fertilité des sols et la santé des animaux, et de médecins et de consommateurs préoccupés par la qualité de l’alimentation.
L’Annexe 3 fournit des informations sur la qualité organoleptique des aliments issus d’agriculture biologique.
Dans le présent rapport, le groupe de travail considère comme agriculture conventionnelle ou produits conventionnels, tout ce qui ne relève pas de l’agriculture biologique. Cette définition reprend celle du règlement européen 2092/91 du 24 juin 1991 concernant le mode de production biologique de produits agricoles et sa présentation sur les produits agricoles et les denrées alimentaires. Cette définition très large de l’agriculture conventionnelle inclut donc également toutes les filières certifiées autres que l’agriculture biologique, telles que le Label Rouge, la Certification Conformité Produit (CCP) et Appellation  d’Origine Contrôlée (AOC). Ces filières certifiées répondent également à des cahiers des charges spécifiques concernant le mode de culture ou d’élevage.
Très rapidement, deux tendances se dessinent :
- Un mouvement agricole lié à une société commerciale approvisionnant les agriculteurs en intrants plus respectueux de l’environnement et conformes aux valeurs paysannes, la méthode
Lemaire-Boucher, alors prédominante mais dont certaines bases scientifiques ont été vivement contestées (notamment l’emploi d’une algue calcaire, le lithothamne dont le but déclaré était d’activer la vie microbienne et des « transmutations biologiques » dans le sol).
- Un mouvement associatif d’agriculteurs et de consommateurs, Nature et Progrès, reposant sur des fondements plus objectifs et plus rationnels et se démarquant nettement du premier.
Dans les années 70, l’émergence de nouveaux courants d’idées et des changements
sociologiques importants (résistance au libéralisme, au productivisme et à la société de consommation, prise de conscience des limites des ressources de la planète et crise pétrolière) ont
beaucoup influencé le développement de l’agriculture biologique et provoqué des scissions multiples des organisations professionnelles qui en sont issues.
En 1978 a été créée la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France), organisme professionnel à vocation syndicale, pour les agriculteurs biologiques.
En 1980, l’agriculture biologique a bénéficié d’une reconnaissance officielle par les pouvoirs publics. Ainsi, sont créés l’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture Biologique) en 1982 et la CNAB (Commission Nationale de l’Agriculture Biologique) en 1983, chargée de travailler sur les cahiers des charges. Cependant, l’agriculture biologique restera relativement ignorée par le reste du monde agricole ainsi que de la recherche jusqu’au milieu des années 90.
Un Plan Pluriannuel de Développement de l’Agriculture Biologique en France (PPDAB) a été mis en place par le ministère de l’agriculture et de la pêche en 1998. Il a pour objectif d’atteindre en 2005, 25 000 exploitations biologiques et un million d’hectares cultivés suivant ce mode de production.

Quelle est la définition et cadre reglementaire de l'agriculture biologique?

L’agriculture biologique est un mode de production qui regroupe, autour d’un courant de pensée, un ensemble de pratiques agricoles respectueuses des équilibres écologiques et qui tend à l’autonomie des agriculteurs vis-à-vis de leurs approvisionnements. Elle s’appuie sur une observation attentive des cultures et des animaux, sur la mise en œuvre de techniques innovantes et sur une approche globale de l’activité agricole. L’agriculture biologique intègre des aspects environnementaux et fait essentiellement appel à la matière organique pour l’entretien des sols. Reconnue par les pouvoirs publics en 1980, l’agriculture biologique constitue, en France, un des quatre signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine, aux côtés de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), du Label Rouge et de la Certification de Conformité Produit (CCP). Elle s’en distingue par la non-utilisation de produits chimiques de synthèse et de dérivés d’OGM, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. L’élevage, de type extensif, fait appel aux médecines « douces » (homéopathie, phytothérapie) et s’inscrit dans le respect du bien- être des animaux.
La France a été l’un des premiers pays européens à mettre en place un dispositif réglementaire très complet en matière d’agriculture biologique. Les fondements de l’agriculture biologique ont été inscrits dès les années 1980 dans les textes de lois et les cahiers des charges nationaux puis
1)L’évaluation des aliments issus d’agriculture biologique réalisée dans ce rapport concerne l’agriculture biologique telle qu’elle est définie par la réglementation communautaire (CEE) n°2092/91 modifié du Conseil et le cahier des charges français homologué, le complétant pour les productions animales. Pour des informations plus générales sur ce mode de production, l’Annexe 2 du rapport propose une série de documents et de sites Internet de portée générale sur l’agriculture biologique. Européens : listes positives de produits utilisables, modalités de fertilisation, de traitements et de transformation, définition des pratiques par type d’élevage, etc. Le dispositif régissant actuellement l’agriculture biologique en France est constitué de deux textes essentiels :
- Le règlement CEE/2092/91 du 24 juin 1991 modifié, concernant le mode de production biologique des produits végétaux, intègre les dispositions du règlement CE/1804/99 du 19 juillet 1999 relatif aux produits animaux et est applicable depuis le 24 août 2000. Le règlement CEE/2092/91 modifié précise les modalités d’étiquetage propres aux produits de l’agriculture biologique, le système de contrôle applicable dans chaque Etat membre, les modalités d’acceptation des importations. Ses annexes spécifient les principes de production biologique dans les
exploitations, les produits autorisés pour la fertilisation à titre exceptionnel, la lutte contre les parasites et les maladies, le nettoyage et la désinfection, l’alimentation animale, les exigences minimales de contrôle, les mesures de précaution assurant notamment la traçabilité des produits, les additifs et auxiliaires, les ingrédients d’origine agricole non biologiques autorisés pour la transformation, les normes d’épandage des fumiers et lisiers et de densité des animaux.
- Le cahier des charges français REPAB F du 28 août 2000 concerne le mode de production et de préparation des animaux et des produits animaux. Il précise les conditions d’application du règlement européen et édicte des dispositions plus restrictives (alimentation des animaux, lien au sol, taille des bâtiments…). En ce qui concerne les productions animales, le principe de subsidiarité (possibilité pour un Etat membre de disposer d’une réglementation plus stricte pour ses ressortissants) autorisé par le règlement européen a été retenu. Il est appliqué par la France et quelques autres pays européens. Il contient également les modalités de production ou de transformation non couvertes par le règlement communautaire (aquaculture, cuniculture)
2)Au niveau international, l’agriculture biologique fait partie des lignes directrices du Codex Alimentarius pour les végétaux depuis 1999 et pour les animaux depuis 2001. Des règles cadres privées sont en outre édictées par l’IFOAM (Fédération Internationale des Mouvements d’Agriculture Biologique) depuis 1980 et sont régulièrement révisées.
Un produit agroalimentaire ne peut être dénommé « issu de l’agriculture biologique » que si, depuis sa production jusqu’à sa commercialisation, les règles spécifiques de l’agriculture biologique ont été suivies et respectées : chaque étape suit une démarche volontaire et répond à une obligation de moyens mais sans obligation de résultat à ce jour
3)Le respect de cette obligation de moyens est contrôlé par un organisme certificateur agréé et accrédité selon les exigences de la réglementation en vigueur en Europe (en France actuellement : Ecocert, Qualité France, Ulase, Agrocert, Certipaq et Aclave).
 -a ;La dénomination réglementaire (prévue par le Règlement CEE/2092/91 modifié) que les produits doivent porter est "produit issu de l'agriculture biologique", complétée des coordonnées de l'organisme certificateur responsable du contrôle du dernier opérateur qui est intervenu sur le produit. Le terme biologique est remplacé par écologique ou organique dans d'autres Etats membres de l'Union européenne.

-b;Le guide de lecture pour l'application du cahier des charges REPAB F a pour vocation d'aider les professionnels, les organismes de contrôle et les structures de développement de l'agriculture biologique dans la lecture et pour l'application de la réglementation.

-c;L'obligation de moyens signifie la mise en oeuvre de pratiques agricoles (ou de transformation) qui respectent la réglementation en agriculture biologique, comme la non-utilisation de substances chimiques de synthèse, de dérivés d'OGM, d'additifs autorisés dans les autres systèmes de production mais dont l’usage est interdit en agriculture biologique,
la mise en place de conditions d'élevage respectueuses du bien être animal, et entraîne l'acceptation du contrôle sur ces points par un organisme indépendant agréé.
L'obligation de résultat signifierait, par exemple, que les produits de l’agriculture biologique soient dans l'obligation de ne contenir aucun résidu de pesticides. Ce passage vers l'obligation de résultat constitue un objectif poursuivi par certains ou une attente des consommateurs mais n’est pas encore une obligation réglementaire. L'évolution future de la réglementation pourrait aller dans ce sens.
L’ensemble des contrôles mis en œuvre, notamment par les organismes de certification, fait l’objet d’une évaluation des résultats obtenus, au regard des exigences du cahier des charges. 18
A cela peuvent, de manière volontaire et optionnelle, s'ajouter des logos dont le but est de faciliter
l'identification visuelle des produits issus de l'agriculture biologique. Il en est ainsi du logo AB, créé par le ministère français de l'agriculture ou du logo européen conçu par la Commission européenne.
La réglementation européenne à laquelle est soumise l'agriculture biologique prévoit également qu' « Aucune allégation ne peut être faite dans l'étiquetage ou la publicité suggérant à l'acheteur que l'indication figurant à l'annexe V (référence à l'agriculture biologique) constitue une garantie d'une qualité organoleptique
4 , nutritionnelle ou sanitaire supérieure »