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mercredi 23 septembre 2020

Les bonnes habitudes du confinement

 Les bonnes habitudes du confinement

Le confinement a impacté notre manière de vivre et nous a obligé à revoir notre routine quotidienne. Certains d’entre nous ont choisi de garder leurs bonnes habitudes mises en place durant cette période exceptionnelle de 55 jours. « Pendant la période de confinement, les Français ont redécouvert le plaisir de cuisiner à la maison. L’augmentation de la fréquentation sur le site mangerbouger.fr témoigne d’ailleurs de leur intérêt grandissant pour la cuisine et l’activité physique à pratiquer à domicile. » avait déclaré Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité nutrition et activité physique à Santé Publique France.

Des moments de convivialité en famille

Cuisiner maison et privilégier les producteurs locaux a ancré des habitudes que les gens ne sont pas prêts à abandonner. Nadège témoigne : « Nous continuons le drive pour les courses, fruits et légumes en cueillette, volaille et œufs à la ferme », explique-t-elle. « Et toute la famille a mis la main à la pâte. Nous faisons notre propre pain depuis mars, les enfants préparent gâteaux, tartes, crêpes, compotes pour les goûters. »

Une autre répercussion du confinement est le fait de réunir toute la famille pour les repas. Catherine profite désormais de son mari et de leurs 2 enfants pour manger ensemble autour de la table. « Chacun mangeait dans son coin, à son tour. Le confinement nous a permis de nous recentrer, d’être ensemble, et nous continuons à manger ainsi ! »

Des activités physiques pour garder la forme

Nombreux sont ceux qui se sont rendu compte des bienfaits de la marche : pour prendre du temps pour soi, profiter d’un moment d’échange entre proches ou se reconnecter à la nature. « J’ai pris conscience que des balades dans la nature me permettaient de faire une vraie coupure avec les tumultes de la ville. »

Pour d’autres, la marche n’est pas suffisante. Stéphanie a profité de ce temps libre pour reprendre la course à pied sur son tapis de course. Habitude qu’elle a gardée puisque « dès le 11 mai, j’ai fait ma première sortie en extérieur. Depuis, j’ai gardé le rythme, je cours tous les deux ou trois jours entre 6 et 8 kilomètres. »

Certains en profitent pour s’essayer au fitness, alternant des exercices de squats, fentes, pompes et abdos. Séance de yoga, fitness ou stretching, c’est l’occasion de rester en forme. « J’ai commencé le stretching deux, puis trois, puis quatre et cinq fois par semaine. J’ai continué jusqu’à mon départ en vacances. Maintenant, je suis de retour chez moi et j’ai repris cette gym dans mon salon » raconte Annie.


Cancer : pourquoi il est important de dîner tôt

 Cancer : pourquoi il est important de dîner tôt

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l'Institute for Global Health (ISGlobal) de Barcelone, dîner tôt diminuerait le risque de développer un cancer du sein et de la prostate.

Risques de cancers du sein et de la prostate

Ce que l’on mange a un impact direct sur notre santé. Mais l’heure à laquelle on passe à table, également. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue médicale International Journal of Cancer. Selon ces travaux, dîner tôt serait excellent pour la santé. En fait, après le dîner, il faudrait laisser passer au moins deux heures avant de se coucher, ce délai permettant d'abaisser les risques de cancers du sein et de la prostate.

Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont suivi 621 patients atteints de cancer de la prostate et 1.205 femmes souffrant d'un cancer du sein, ainsi que 872 hommes et 1.321 femmes témoins. Ces personnes ont été invitées à noter leurs horaires de repas et de coucher et à compléter un questionnaire concernant leurs habitudes alimentaires ainsi que leur adhésion aux recommandations sanitaires de prévention du cancer.

Laisser deux heures entre le dîner et le coucher

Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui dînaient avant 21 heures et attendaient au moins deux heures avant d'aller se coucher, diminuaient leur risque de développer un cancer du sein et de la prostate d'au moins 20% par rapport aux personnes qui dînaient plus tard ou qui allaient se coucher directement après dîner. Le sommeil bloquerait en effet notre capacité à transformer les aliments correctement.  

« Notre étude conclut que l'adhésion aux habitudes alimentaires en journée est associée à un risque plus faible de cancer », a commenté Manolis Kogevinas, auteur principal de l'étude. « Les résultats mettent en évidence l'importance de l'évaluation des rythmes quotidiens dans les études sur l'alimentation et le cancer. » Dîner tard présente d’autres inconvénients : cela augmente la prise de poids ainsi que le risque de maladies chroniques comme le diabète. 


Bouton sur le visage : quel masque anti-bouton naturel ?

 Bouton sur le visage : quel masque anti-bouton naturel ?

Les boutons, et en particulier les boutons d’acné, sont une inflammation des glandes sébacées. Réaliser un masque anti-boutons revient à calmer l’inflammation pour diminuer, puis faire disparaître, ces imperfections. Quels masques naturels sont les plus efficaces pour faire disparaître les boutons ? Les recettes de grand-mère anti-boutons fonctionnent-elles ?

Si une peau grasse est plus sujette aux boutons, elle ne doit pas pour autant être décapée par un masque ou un autre soin. En effet, agresser les glandes sébacées revient à les stimuler. Au contraire, la peau doit être traitée avec autant de douceur qu’une peau sensible.

Le miel pour soigner les boutons d’acné

Des propriétés exceptionnelles

Parmi les recettes de grand-mère les plus connues et les plus efficaces, le miel figure à la plus haute marche du podium.

Ses propriétés cicatrisantes en ont fait un véritable traitement médical. Mais le miel n’est pas seulement nourrissant et cicatrisant, il a aussi des propriétés assainissantes combinées uniques. En effet, il produit notamment une enzyme qui entraîne la formation d’eau oxygénée.

Un masque à appliquer tous les jours

Voilà pourquoi le miel est un excellent traitement anti-boutons, à condition de renouveler l’opération sur une période d’au moins 3 semaines tous les jours. Son action antiseptique d’une part et son action réparatrice d’autre part permettent de jouer en parallèle sur les deux tableaux.

Pour bénéficier de ses propriétés exceptionnelles, anti-boutons et anti-acné en général, utilisez-le en masque par couches épaisses. Il est inutile, voire contre-productif, d’y ajouter un autre ingrédient qui pourrait le dénaturer. Laissez-le poser au moins une heure, tous les jours. Les effets vont rapidement se faire ressentir sur l’état de votre peau.

Un miel alimentaire classique fonctionnera aussi bien que n’importe quel autre miel, que ce soit de manuka ou de thym. Ils ont les mêmes propriétés. Faites cependant attention à la provenance et à la qualité du miel.

Le savon d'Alep

La véritable recette du savon d’Alep contient un mélange d’huile d’olive et d’huile de baie de laurier. L'huile d'olive est une huile exceptionnelle pour nourrir et hydrater la peau en profondeur. L'huile de baie de laurier a, quant à elle, des propriétés purifiantes, désincrustantes et antioxydantes.

Vous pouvez ainsi soit vous procurer ces deux huiles végétales et les appliquer en masque à part égales. Ou bien utiliser du savon d'Alep. Pour cela, faites mousser du savon entre vos mains, ou à l'aide d'une brosse à visage, et appliquez la mousse épaisse sur votre visage. Laissez poser 5 minutes sans attendre que le masque devienne trop sec pour ne pas assécher votre peau. Rincez et appliquez ensuite votre soin. 

L'argile

Les peaux très grasses peuvent utiliser de l’argile. Cependant, l’argile verte étant très absorbante, elle assèche énormément la peau en aspirant littéralement le sébum. Ce qui n'est pas une bonne chose.

Afin de bénéficier des effets absorbants et détoxifiants de l'argile sans assécher l'épiderme, optez plutôt pour l’argile rose. Il s'agit d'un mélange d’argile rouge et d’argile blanche, que vous pouvez obtenir vous-même ou acheter dans le commerce. Cet argile permet aussi de cicatriser la peau, ce qui en fait un excellent masque maison anti-boutons.

Néanmoins, ne le laissez pas sécher. Vous pouvez laisser poser ce masque une dizaine de minutes mais pas plus. Vous devez le rincer avant qu'il sèche sur la peau, sans quoi il absorbait toute son hydratation. 

Les solutions anti-boutons à bannir

Comme vous le voyez, il n'est pas nécessaire de faire des mélanges compliqués pour obtenir un masque maison contre les boutons.

Mais il arrive que des recettes de grand-mère, qui n'en sont pas vraiment, passent d'une oreille à l'autre et se prétendent recettes miracles :

C'est ainsi que l'on a vu fleurir le "remède parfait" pour sécher les boutons : le dentifrice. Il n'a jamais été question de l'appliquer en masque, mais au moins sur les zones concernées. Si le dentifrice peut en effet assécher les boutons, il va surtout agresser, voire brûler la peau.

Le jus de citron à même la peau n'est pas non plus une bonne idée pour contrer les boutons. Il donne de l'éclat mais son astringence et son acidité très élevée peuvent agresser les glandes sébacées. Préférez l'hydrolat de citron, plus doux, qui tonifie et resserre les pores en douceur.


Coronavirus : la perte d’odorat est un symptôme rassurant

 Coronavirus : la perte d’odorat est un symptôme rassurant selon une étude européenne

Une étude européenne, menée par le Dr Jérôme Lechien et le professeur Sven Saussez, révèle que la perte d’odorat est un signe que la maladie n’est pas trop grave, même s’il peut y avoir des exceptions. Deux mois suffisent pour récupérer ce sens.

La perte d’odorat, le signe d’une maladie plutôt légère ?

Une perte d’odorat est dans la plupart des cas un bon signe, signifiant que la maladie n’est pas trop grave : « La perte de l'odorat est un facteur de bon pronostic, dans l'évolution d'une Covid » indique le docteur Lechien. Cette étude européenne a été menée par le Dr Jérôme Lechien, chef du service oto-rhino-laryngologie de l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) et le professeur Sven Saussez de l'université de Mons (Belgique).

Une étude sur le goût et l’odorat lors d’une contamination de la Covid-19

Il s’agit de la suite de leurs travaux, les premiers ayant été publiés en avril 2020 sur le goût. Pour réaliser cette nouvelle enquête, un panel de 1300 patients atteints de la Covid-19 a été divisé en 4 groupes. L’OMS affiche 4 étapes en fonction du niveau de gravité : les « légers », pouvant rester à la maison ; les « modérés », ayant des difficultés pour respirer ; les « sévères », qui ont besoin d’apports ponctuels en oxygène à l’hôpital et les « très sévères », qui ont régulièrement besoin de soins intensifs et d’être en réanimation. « Les résultats montrent que parmi les patients qui étaient dans les groupes 3 et 4, soit les plus fortement atteints, seuls 10 à 15 % d'entre eux avaient une perte d'odorat. En revanche, ils étaient 70 à 85 % avec ce symptôme dans les groupes 1 et 2, soit les cas les plus bénins » explique le docteur. En général, « 75 à 85 % des patients qui perdent l'odorat le récupèrent deux mois après la fin de la maladie. Concernant le goût, c'est le cas dans 90 % des cas. »

L’explication scientifique de la perte d’odorat 

« Notre hypothèse est que la perte d'odorat signifie que le virus arrive non seulement dans le nez, mais aussi dans le système nerveux central. Des images IRM montrent alors une atteinte du bulbe olfactif, une région située à la base cerveau et qui a un rôle majeur dans l'odorat. Le virus est alors contenu par le système immunitaire. Cela lui évite un passage trop important dans les poumons et dans le sang, ce qui est le cas dans les cas les plus graves » explique le chef de service. Il ajoute aussi que la perte de goût a la même origine : « La capacité de la Covid-19 à envahir le bulbe olfactif et le système nerveux central permet d'expliquer la fréquence associée des troubles du goût ». Autre bonne nouvelle : l’utilisation des corticoïdes « calme l’inflammation du bulbe olfactif », entraînant de bons résultats. Le Dr Jérôme Lechien « voit d’ailleurs revenir dans sa consultation de l'hôpital Foch de plus en plus de personnes avec une perte de l'odorat, signe concret de la progression du virus ».


Le cresson

 Le cresson

Du cresson à volonté

Considéré de tout temps comme diurétique, stimulant et antiscorbutique, le cresson de fontaine était, en outre, réputé chez les Romains qui en mangeaient de grandes quantités, notamment parce qu'ils croyaient que cette plante pouvait prévenir la calvitie et qu'elle stimulait l'activité de l'esprit. Quant aux Grecs, ils affirmaient que le cresson pouvait « redonner raison aux esprits dérangés » et atténuer les effets de l'ivresse, d'où son emploi général dans les banquets. Très riche en vitamine C, E, A, B1 et B2, ainsi qu'en calcium (environ trois fois plus que les épinards), cuivre, fer et magnésium, c'est un aliment de choix, au goût légèrement piquant - qui lui vient de ce qu'il appartient à la famille de la moutarde et que, comme la majorité des plantes de cette noble famille, il renferme un composé soufré qui lui confère cette saveur tout à fait sui generis. Il s'agit d'ailleurs de l'une des familles botaniques les plus utiles puisqu'elle comprend tout ce qui s'appelle chou, chou-fleur et compagnie, moutarde brune, noire, blanche, cresson - de fontaine et alénois - roquette, radis, navet, colza, qui à diverses époques ont toutes été considérées comme des plantes médicinales, particulièrement par les Chinois qui les portent en très haute estime et qui, bon an mal an, en consomment probablement plus que tout autre peuple sur la planète.

Comme l'indique son nom populaire, le cresson de fontaine a besoin d'un milieu humide pour s'épanouir. En fait, il lui faut une eau qui, sans courir, ne dort pas. À l'état sauvage, il pousse sur le bord des ruisseaux. Originaire d'Europe, il est naturalisé en quelques endroits au Québec, particulièrement dans la région de Montréal. Commercialement, on le fait pousser dans de grands bassins qui portent le nom de cressonnières.

Étant donné la piètre qualité des cours d'eau du Québec (en fait, pratiquement partout sur la planète), il n'est pas recommandé de cueillir le cresson qui croît à l'état sauvage, à moins qu'on soit certain qu'il pousse tout juste en aval d'une source non polluée.

Fort heureusement, il est très facile de le cultiver même si on n'a pas accès à un ruisseau ou une cressonnière car il se développe très bien en contenant, à la condition de respecter ses besoins primaires en eau, nourriture et lumière. Avec un minimum de soins, on peut le cultiver à longueur d'année, au patio l'été, à l'intérieur sous lumière artificielle l'hiver.

Toutefois, la culture en contenant présente un certain nombre de problèmes qu'il faut s'attacher à corriger au risque d'avoir une piètre récolte provenant de petits plants faméliques et en voie de disparition rapide. Il faut notamment porter beaucoup d'attention à la composition du terreau qui devra être à la fois léger - pour éviter d'alourdir indûment le contenant - et riche en substances nutritives. De plus, dans le cas du cresson, il faut penser à munir le contenant d'une assiette de bonne dimension pour recueillir l'eau d'arrosage car cette plante aquatique ne vit heureuse que les pieds dans l'eau. Et froide, l'eau, très froide. Que sa tête soit chaude, elle n'en a cure, mais les pieds, il faut les tenir presque glacés. Ce qui veut dire qu'il faut arroser deux fois par jour l'été. Il n'est pas non plus interdit, durant les grosses chaleurs, de mettre quelques cubes de glace dans l'assiette...

Semences ou boutures?

On peut se procurer des semences chez divers grainetiers, mais il existe une solution encore plus facile et plus rapide : achetez un bouquet de cresson frais à l'épicerie ou à la fruiterie et bouturez-en les tiges. Pour ce faire, il suffit d'enlever la plus grande partie des feuilles, n'en gardant que quelques-unes au sommet, et de mettre les tiges ainsi dénudées à tremper dans un bocal rempli d'eau ou de les piquer directement dans le terreau bien mouillé. Elles formeront très rapidement des racines. Si vous l'avez mise dans l'eau, il faudra la transplanter dans votre contenant dès que les racines seront formées.

Contenants

Toutes sortes d'objets peuvent tenir lieu de contenants, mais gardez à l'esprit qu'il faut vider l'eau qui se ramasse dans l'assiette tous les jours, voire deux fois par jour, le cresson ayant besoin d'une eau qui, sans courir, ne dort pas.... Il est très sensible à l'eau croupie et se détériore rapidement à son contact. Par conséquent, votre contenant ne devra pas être trop lourd puisqu'il vous faudra le soulever très souvent. À moins d'inventer un système génial qui ménagera vos lombaires. Une assiette avec bouchon, par exemple? Ou peut-être pourriez-vous évacuer l'eau par capillarité à l'aide d'un bout de mèche à lampe. Bref, il doit y avoir moyen...

Lumière

L'été, placez vos plants dans un endroit bien éclairé, mais qui ne reçoit pas la lumière directe du soleil. L'hiver, une fenêtre orientée à l'est et une lumière artificielle au-dessus de la plante devraient suffire à ses besoins.

Terreau et fertilisation

Pour le terreau, vous pouvez acheter un mélange tout prêt ou concocter le vôtre. On recommande généralement de ne pas utiliser de terre de jardin pour la culture en contenant, mais plutôt un mélange à parts égales de mousse de tourbe, de vermiculite ou de perlite, et de compost (ce peut être du fumier de mouton composté). À cela, vous ajouterez, pour environ un mètre cube de mélange, 1/2 kilo de chaux et 1/3 de kilo de phosphate de roche. Vous trouverez tout cela en jardinerie. Augmentez ou réduisez les quantités proportionnellement, en fonction de vos besoins.

La chaux (du calcium, quoi!) est essentielle dans le mélange de départ car le cresson préfère un sol alcalin. (On aura compris que la chaux alcalinise, tandis que le soufre, par exemple, acidifie.) Il faudra, de plus, en rajouter à la surface du sol une fois par mois car les nombreux arrosages auront pour effet de lessiver le calcium et d'abaisser le pH. Et, par conséquent, de rendre le cresson fort malheureux.

Pour les mêmes raisons, il faut fertiliser plus souvent. La meilleure façon de le faire est de pulvériser sur les feuilles un engrais liquide composé d'extrait d'algues et d'émulsion de poisson, et dilué selon les indications du fabriquant. Répétez l'opération toutes les semaines.

Avec un peu de chance, au bout de 10 jours, vous cueillerez vos premières tiges de cresson. Récoltez-les en taillant au-dessus de la deuxième ou troisième feuille, et les plants repartiront de plus belle. Par ailleurs, enlevez les tiges florales dès qu'elles se pointeront le nez (vous verrez, elles montent en hauteur, contrairement aux autres, et sont plus rigides). À une ou deux reprises durant l'été, prélevez sur vos plants des tiges que vous mettrez à bouturer et transplanterez dans d'autres contenants. Ainsi, lorsque vos premiers plants auront épuisé les réserves en nutriments du sol et qu'ils vous paraîtront moins costauds et moins productifs, vous pourrez compter sur une nouvelle génération, toute pimpante et dynamique. N'envoyez pas la terre usée aux vidanges: ajoutez-la aux déchets à composter ou mettez-là au jardin, au pied des arbres, etc.

Une cressonnière improvisée

Depuis des années, je me promets de transformer une vieille baignoire en cressonnière extérieure mais, jusqu'ici, le temps m'a manqué. Équipée d'une arrivée d'eau dans sa partie supérieure et d'une sortie dans sa partie inférieure, la baignoire est, il me semble, un contenant idéal pour la culture du cresson. En plaçant un très bon filtre (peut-être plusieurs épaisseurs de tissu) à la sortie, on assurera l'évacuation régulière de l'eau tout en gardant le terreau à l'intérieur de la baignoire.

La composition du terreau devrait être la même à cela près que j'ajouterais de la terre noire à mon mélange. Je ne mettrais pas trop épais de terreau, 15 à 20 centimètres devraient suffire pour que le cresson soit confortable. L'approvisionnement en eau pourrait se faire grâce à un tuyau d'arrosage ou, si on a des talents de plombier, en branchant carrément le tuyau d'arrivée d'eau sur le système de la maison. Un tuyau d'évacuation fixé au drain de sortie amènerait l'eau « usée » au jardin, au pied des arbres ou arbustes, dans un petit étang artificiel, etc.

Ça ne peut pas ne pas marcher, n'est-ce pas? Et à la limite, si on est maniaque de cresson, on pourrait installer une cressonnière à l'intérieur pour l'hiver. Dans un vieil évier de cuisine peut-être? Dans l'évier sur pattes de la cave qui ne sert jamais, mais qui était là quand on a acheté ou loué la maison? Tiens, tiens, bonne idée, ça!


Coqueret

 Coqueret

Son nom

Si vous cherchez le Physalis alkekengi dans un catalogue de semences, vous ne le trouverez ni dans la section Herbes et plantes médicinales ni dans la section Petits fruits ni dans la section Légumes. Non. C'est plutôt avec les fleurs qu'il est habituellement classé, sous le nom de « lanterne chinoise. » Et si le nom latin n'est pas indiqué - c'est très souvent le cas - vous ne saurez jamais qu'il s'agit là d'une plante médicinale. Mais pis encore, si le nom latin y est, il s'agira tantôt du Physalis franchetti, tantôt du Physalis alkekengi. À moins que ce soit le Physalis gigantea...

Pour arranger les choses, c'est le Physalis heterophylla qui pousse chez nous à l'état sauvage et c'est le Physalis pruinosa que nous cultivons pour son petit fruit sucré/acide, lequel petit fruit nous appelons parfois « alkékenge ». Ou « cerise de terre », ce qui est plutôt étonnant, puisqu'il ne pousse pas dans le sol, mais à environ 40 centimètres dans les airs, suspendu aux tiges branchues du plant mère.

Bref, on nage en pleine confusion. Et le pire c'est qu'on aime ça! « Cerise de terre », donc, ou « alkékenge, coqueret, coquerelle, lanterne chinoise, herbe à cloques, amour en cage, groseille du Cap, cerise d'hiver, cerise des Juifs, mirabelle de Corse ». Sous ces divers noms se cachent diverses espèces de Physalis, toutes proches les unes des autres et qui varient surtout par la taille de leurs fruits et la couleur de leur calice.

Physalis viendrait du grec phusalis et signifierait « vessie », par allusion au calice gonflé. « Alkékenge » vient de l'ancien français « alquequange », lequel dérivent de l'arabe al-kakang. « Coqueret » et « coquerelle » sont une allusion au calice rougeâtre dans lequel est enfermé le fruit et qui fait penser à une crête de coq. « Groseille du Cap » réfère à une espèce proche, largement cultivée en Afrique du Sud.

Et ça se mange?

Les baies d'une dizaine d'espèces de Physalis, dont notre heterophylla, ont été consommées, fraîches ou dans des confitures, par diverses tribus amérindiennes - Omaha, Ponca, Pawnee, Sioux du Lakota, Zuni, Sioux du Dakota et Kiowa. Des fouilles archéologiques effectuées dans divers sites des provinces des Prairies (Canada) ont d'ailleurs permis de découvrir des graines de physalis carbonisées.

Quant à la cerise de terre cultivée - Physalis pruinosa - c'est assez récemment qu'elle est devenue populaire au Québec. Et pourtant, on en trouvait déjà à l'époque lointaine de mon enfance! Mais pour diverses raisons, la mode n'a jamais vraiment décollé. Jusqu'à ce que quelque chef ingénieux décide de l'intégrer à sa cuisine du terroir - mot magique s'il en est -, ce qui l'a propulsée au rang de vedette typiquement locale. « Locale » dans plusieurs localités, s'entend...

Conservée dans son enveloppe et au frais, on peut la garder très longtemps. On peut la manger crue, cuite, en purée, ou la préparer en confiture, sorbet, marmelade. Ou en faire une fabuleuse mousse, riche à souhait et, de ce fait, très mauvaise pour le tour de taille.

En passant, c'est sous le nom de fool que les anglophones désignent ce type de mousse. Pourquoi fool? Pour les romantiques, c'est parce que le mot était autrefois employé comme terme affectueux, comme dans : My dear old fool! Pour les pragmatiques, ce serait plutôt un emprunt au français « fouler », pour désigner l'opération qui consiste à transformer les fruits en purée. À vous de choisir votre version de l'histoire. Moi, je choisis la version romantique. Voyez ma recette de Folle mousse d’amour en cage dans Documents associés.

Et ça soigne quoi?

Inconnu dans la tradition anglaise ou allemande, le coqueret (Physalis alkekengi) a pourtant été largement employé en France où l'on affirmait qu'une cure de 30 à 40 baies chaque matin à jeun pendant 15 à 20 jours remplaçait une saison à Vittel, station thermale de la région des Vosges où l'on soignait les maladies du foie, des reins et du métabolisme. Au Québec, il faisait partie de la pharmacopée officielle. On l'employait dans les fièvres, les rétentions d'urine, l'hydropisie et la jaunisse. Éliminateur de l'acide urique, on le considérait comme excellent contre les problèmes rhumatismaux.

Bien qu'on ait administré les feuilles et les tiges, ce sont surtout les baies ou leur jus qui ont servi de remède. On peut faire sécher ces dernières en les coupant en deux pour accélérer le processus.

On peut manger les baies fraîches, comme on l'a dit plus haut, ou préparer une décoction, à raison de 20 g à 60 g de baies séchées par litre d'eau. Bouillir 5 minutes, infuser 10 minutes. On peut également faire macérer la plante (tige, feuilles et fruits) huit jours dans du vin blanc à raison de 30 g par litre. Filtrer. Prendre un verre par jour.

On raconte que les Indiens du Pérou utilisaient une espèce très proche, le Physalis pubescens, pour provoquer chez eux un état d'ébriété qui leur permettait de découvrir les dispositions naturelles de leurs enfants.

Par mesure de précaution

La physaline, un des principes actifs de la plante, serait abortive à haute dose. Les femmes enceintes devraient donc y aller mollo.

On a également dit qu'il fallait éviter de manger les fruits immatures. D'autres affirment que les feuilles sont toxiques. Il faut dire que la plante est une solanacée et qu'il existe autour de cette famille botanique toute une mythologie plus ou moins diabolique, de nombreuses plantes hallucinogènes et toxiques en faisant partie : la jusquiame, le datura, la morelle et la belladone, par exemple. Même les feuilles de la vulgaire pomme de terre - qui loge à la même enseigne familiale - sont toxiques. Idem pour les feuilles de tomate. Ce qui a poussé les tenants de certaines écoles diététiques à proscrire toutes les plantes de cette famille, sans considération pour le fait que les Indiens des Andes - lieu d'origine de ces légumes - consomment piments, pommes de terre et tomates depuis la nuit des temps. On sait d'ailleurs qu'il aura fallu plusieurs décennies et des tonnes d'ingéniosité pour faire accepter la tomate et la pomme de terre comme aliments aux Européens, lesquels se sont longtemps limités à les cultiver comme plantes décoratives par crainte de mourir empoisonnés s'ils consommaient le fruit de l'une ou le tubercule de l'autre.

À cause de tout cela et parce qu'on ignore à peu près tout des Physalis, peut-être vaudrait-il mieux s'en tenir aux fruits mûrs et au jus et éviter les fruits immatures ainsi que les tiges et les feuilles.


La chicorée

 La chicorée

Son nom

Cichorium viendrait du grec kikkorion qui aurait lui-même emprunté son nom à l'égyptien. On n'a pas affaire, ici, à une petite jeunesse inexpérimentée, non monsieur! Cette plante accompagne les humains depuis la nuit des temps, probablement en fait depuis les premiers repas gargantuesques que nos ancêtres des cavernes se sont envoyés, sans réfléchir, derrière le collier de dents d'aurochs, et qui ont alors découvert les merveilleux bienfaits des plantes amères.

« Chicorée », qui vient sans transition du latin, est apparue dans la langue française au XIIIe siècle. On ne sait pas à quoi fait référence l'expression « barbe-de-capucin » qui lui a été attribuée. Aux moines du même nom ou au diable de petit singe d'Amérique à longue barbe? L'expression a d'ailleurs été attribuée à au moins deux autres plantes, l'usnée barbue (un lichen) et la nigelle (une aromatique à graines noires), ce qui, n'est-ce pas?, nous rend la tâche plus facile.

Dans les campagnes françaises, on l'appelle « laideron », la « pôvre  », à cause de son allure rabougrie. Mais, pas grave, pas grave, car l'herboriste Maurice Mességué, qui ne manquait jamais d'assaisonner son discours d'un brin de chauvinisme mâle, a écrit en parlant de la chicorée que « comme les femmes, les plus humbles plantes sont parfois les plus riches en vertus cachées ». Et dire que j'ai nommée ma chatte « Chicorée »! Si j’aurais su, j’aurais pas!

Son rôle dans l'équilibre écologique

Aujourd'hui, la chicorée est aussi peu appréciée que le pissenlit par les amateurs de beau gazon, du genre tapis artificiel, franchement suspect. Les golfeurs lui portent une haine à la hauteur de leur inépuisable quête de renommée. Et pourtant, ces deux plantes ont toujours joui d'une grande popularité dans la vieille Europe, car on voyait en elles ni plus ni moins que des anges salvateurs arrivant à point nommé avec les premiers beaux jours de l'année. Il est vrai que, comme tous les membres de la vaste famille des composées qui, pour reprendre les mots du frère Marie-Victorin, représente un type biologique encore jeune et en pleine évolution, elles se montrent particulièrement agressives et envahissantes, et que leur profonde racine pivotante est pratiquement indestructible.

Comme un certain nombre d'autres végétaux, la chicorée est dite plante horloge. Ses belles fleurs bleues, qui s'épanouissent de juillet à septembre, ne sont ouvertes que de l'aube jusqu'à midi (quand il fait soleil), très exactement aux heures où les pollinisateurs qui s'intéressent à elles s'activent le plus.

Et ça se mange?

La chicorée sauvage est la « mère » d'une multitude de plantes potagères - l'endive à forcer, la radicchio, la Trévise - dont on a sélectionné d'innombrables variétés au fil des siècles. À cause de son amertume plus ou moins prononcée selon les variétés et les conditions climatiques, ces plantes ont pendant longtemps été boudées des Nord-Américains, dont le palais, on le sait, est d'une grande sensibilité. Toutefois, il semble bien que depuis une dizaine d'années, on ait appris à les apprécier, si bien qu'on en trouve de plus en plus en épicerie.

Naturalisée depuis relativement peu de temps en Amérique du Nord, la chicorée sauvage ne semble pas avoir été consommée par les Amérindiens. C'est vraiment en Europe, et particulièrement sur le pourtour méditerranéen, qu'on l'a consommée (et la consomme toujours) en abondance, ses feuilles dans les salades printanières et ses racines, rôties et relevées d'un filet de beurre ou de crème.

En Europe, la racine torréfiée est employée comme succédané du café depuis le blocus continental, soit depuis 1806-1807, années où Napoléon 1er, qui avait décidé de ruiner économiquement la Grande-Bretagne, interdit l'accès des ports du continent aux navires britanniques, lesquels transportaient, notamment, du café. On l'emploie également à cette fin dans le sud des États-Unis en raison, paraît-il, de l'influence française qui persiste dans cette région. En France, on la mélange souvent au café afin d'en équilibrer la saveur et pour en contrer l'acidité et les effets indésirables sur l'estomac. D'ailleurs, on l'a beaucoup employée pour soulager l'acidité gastrique. L'amour des Français pour la bonne chère les aurait poussés à adopter la chicorée comme remède de première ligne contre tout trouble d'origine digestive.

Pour préparer le café de chicorée, on coupera la racine en petits morceaux que l'on fera rôtir à sec dans une poêle jusqu'à ce qu'ils prennent une belle coloration brun-noir. Laisser refroidir et garder dans une boîte bien fermée. Il suffira ensuite de moudre, au besoin, quelques morceaux de racine torréfiée. Les proportions sont d'environ 2 cuillerées à thé de poudre par tasse d'eau. Amener à ébullition, puis laisser infuser dix minutes avant de passer.

Pour enlever aux jeunes feuilles un peu de leur amertume, on peut les blanchir, c'est-à-dire recouvrir la rosette tout juste sortie de terre d'un paillis meuble. Au bout d'une semaine, les feuilles, qui ont été privées de lumière, devraient émerger du paillis bien blancs et prêts à être mangées en salade. L'hiver, on déracine la plante, on coupe ses feuilles au-dessus du collet, on place la racine dans du sable humide, on recouvre d'un pot de façon à ce qu'elle pousse en pleine noirceur et, quelques semaines plus tard, on aura de quoi se constituer une belle salade de barbe-de-capucin laquelle, contrairement à la witloof (dite endive belge), produit au forçage des feuilles dentelées et échevelées.

Les boutons fleuris peuvent être conservés au vinaigre et les fleurs épanouies ajoutées aux salades qu'elles agrémenteront de leur belle couleur bleue.

Les racines sont mises à cuire dans une ou deux eaux afin de leur retirer une partie de leur amertume (voir notre recette dans Documents associés). Même chose pour les feuilles plus âgées, que quelques eaux de cuisson rendront plus comestibles.

Et ça soigne quoi?

Très proche du pissenlit dont elle partage l'amertume, la chicorée possède sensiblement les mêmes propriétés. C'est une plante « nettoyante » et ce n'est certainement pas un hasard si elle arrive si tôt au printemps, après qu'on ait passé un long hiver à s'encrasser l'organisme.

Tonique, apéritive, dépurative, la racine a servi à soigner la jaunisse, la congestion du foie, les obstructions des viscères, les affections de poitrine et toutes les maladies où il est nécessaire de purifier le sang. Légèrement laxative, elle serait également efficace en cas d'indigestion. Riche en inuline - un sucre complexe qui n'est pas absorbé par l'organisme - elle est utile aux diabétiques.

Bonne pour le foie à des doses raisonnables, elle lui est nocive à doses élevées. Il paraît d'ailleurs que, jadis, lorsque l'on voulait simuler une jaunisse, on en prenait de fortes doses. Le blanc de l'oeil et la peau, prenaient alors une teinte jaunâtre des plus alarmantes, ce qui vous permettait d'obtenir sur-le-champ le congé de maladie tant souhaité.

Autrefois, on préparait un sirop laxatif pour les enfants à base de racine de chicorée et de rhubarbe.

Le jus a été employé à la place des feuilles ou de la racine.

Feuilles et racines se préparent en décoction à raison de 1 ou 2 cuillerées à soupe de plante hachée par tasse d'eau. Amener à ébullition, puis laisser infuser 15 minutes. Prendre 2 ou 3 tasses par jour.

On prend une cuillerée à soupe de jus, dilué dans un demi-verre d'eau, matin et soir.

En voie externe, on appliquait les feuilles froissées sur les enflures, les inflammations en général et celle des yeux en particulier. Les personnes souffrant de larmoiements persistants s'en voyaient grandement soulagées.


Chêne

 Chêne

Son nom

Arbre sacré dans de nombreuses traditions, chez les Celtes notamment, le chêne porte le nom de quercus en latin, mot d'origine celtique qui signifie « arbre par excellence ». Quant à « chêne », tout ce qu'on sait, c'est qu'il s'agit d'un mot d'origine gauloise.

Le nom latin d'une espèce européenne, Q. robur, signifie à la fois « force » et « chêne », ces deux concepts étant autrefois intimement liés dans l'esprit des gens. Tout à fait intéressant, par ailleurs, est le fait que le mot « druide » vienne du grec drûs et signifie « chêne ». On a donc établi dans le passé une relation étymologique absolue entre le nom de l'arbre et le nom des prêtres celtes, au point d'ailleurs qu'on a très souvent qualifié ces derniers d'« hommes de chêne ».

Considéré comme un temple par les Celtes, le chêne était vu, dans d'autres mythologies, comme le symbole d'une porte ouvrant sur les deux extrémités de l'année, bouclant ainsi le cycle annuel. D'ailleurs, le mot anglais oak dérive d'un mot sanscrit qui veut dire « porte ».

Son rôle dans l'équilibre écologique

Les Français se plaisent à dire que les chênes étaient autrefois si nombreux chez eux qu'un écureuil qui partait de l'extrême nord-est du pays pouvait se rendre jusque dans l'extrême sud-ouest sans jamais mettre une patte à terre.

Arbre d'une très grande longévité - on a vu des spécimens âgés de 1 000 ans - qui pousse extrêmement lentement, le chêne est réputé pour sa bonne résistance aux maladies. Il peut en outre atteindre une taille imposante. C'est le cas notamment d'un spécimen conservé précieusement dans un parc par les Britanniques et dont le tronc aurait environ 20 mètres de circonférence.

Toutefois, étant sur la limite nord de leur aire, ils sont beaucoup moins imposants au Québec, ce qui a poussé le frère Marie-Victorin à écrire, avec une certaine impatience sentencieuse : « ...il serait utile de n'employer qu'avec discernement, en ce qui nous concerne, certains clichés de la littérature (« Le Chêne géant », le roi des arbres, etc.) » Qu'on se le dise !

Les chênes fournissent une abondante nourriture aux écureuils, chevreuils, ours, pigeons bisets et dindons sauvages de ce monde, comme en témoignent (vraisemblablement) les noms vernaculaires anglais de certaines espèces : turkey oak, bear oak, etc.

Certains assurent que la terre dans le voisinage des chênes est plus calcaire qu'ailleurs, ces arbres ayant la propriété d'« attirer » le calcium. Chose certaine, ceux qui pratiquent l'agriculture biodynamique - prônée par Rudolf Steiner - utilisent l'écorce en quantité infinitésimale pour dynamiser composts et purins. En outre, des travaux sont en cours pour la mise au point d'un engrais à base de glands de chêne.

Dans plusieurs régions du monde, les glands de chêne servent de nourriture aux cochons. Ainsi, en Espagne, pendant quatre mois, ils constituent la nourriture exclusive des cochons destinés à la production du fameux jamón ibérico, considéré par certains comme supérieur au jambon de Bayonne et au prosciutto de Parme. Le paysan amène ses cochons dans les grandes chênaies (dans ce cas, de chênes-lièges) et à l'aide d'une verge souple, il frappe les branches des arbres pour en faire tomber les glands dont se délecteront ses bêtes. Ce régime leur donne, paraît-il, une chair extrêmement goûteuse qui, de plus, offre l'avantage que son gras soit très riche en acide oléique (principal acide gras de l'huile d'olive) et par conséquent moins nocif que le gras des porcs engraissés avec d'autres types d'aliments.

Et ça se mange ?

Il n'y a pas que les animaux qui apprécient les glands puisque les humains mangent depuis toujours ceux de diverses espèces, quoique certains soient plus amers que d'autres. Ceux du chêne blanc (Q. alba), du chêne bicolore (Q. bicolor) ou du chêne à gros fruits (Q. macrocarpa) sont relativement doux tandis qu'il vaut mieux éviter, autant que possible, ceux du chêne rouge (Q. rubra). Lorsque, en cas de nécessité, ils devaient consommer des glands amers, les Amérindiens les faisaient bouillir dans plusieurs eaux après y avoir jeté une poignée de cendres de bois. Quand l'eau était claire, cela signifiait que les glands avaient perdu une bonne partie de leur amertume et étaient sinon délicieux, du moins mangeables. On les apprêtait alors, soit en les faisant rôtir, soit en les faisant sécher et en les réduisant en farine qui serait ajoutée à de la soupe ou à diverses autres préparations. Pour certains, il n'y avait rien de meilleur que de la farine de gland ajoutée à du bouillon de canard.

Une autre manière de réduire leur teneur en tannin, et donc de les désamériser, consistait à les mettre dans des paniers que l'on enterrait pendant tout un hiver dans la boue humide. Il paraît que les glands sortaient de l'expérience tout noircis, mais infiniment plus agréables au goût.

En outre, on les a confits au sucre comme les marrons glacés et on en a fait un substitut de café.

On peut extraire l'huile des glands par pression. On obtient un liquide blanc et sirupeux que l'on purifie ensuite en le faisant bouillir et en recueillant l'huile à la surface.

L'écorce a, semble-t-il, été parfois consommée en cas d'extrême nécessité, mais elle n'est généralement pas recommandée comme aliment, pas plus que les feuilles d'ailleurs, du fait de leur grande richesse en tannin, lequel peut entraîner de graves problèmes en cas d'abus.

Il semblerait que les cendres du Q. alba aient été utilisées comme levain à pain et à gâteau dans l'est des États-Unis.

On peut se servir de l'écorce ou des feuilles pour clarifier un vin maison, surtout s'il est très riche en pectine. En prime, le chêne donnera au vin ce goût de baril de chêne que certains amateurs apprécient tellement.

Et ça soigne quoi ?

Bien qu'on ait parfois utilisé les feuilles ou les glands, c'est surtout l'écorce intérieure, à laquelle on a donné le nom de « tan », qui a été appréciée pour ses propriétés médicinales. Celle des branches âgées de cinq à dix ans serait la meilleure. En Europe, c'est celle du Q. robur qu'on a utilisée tandis qu'en Amérique, on a employé celle de plusieurs espèces, les propriétés de tous les chênes étant sensiblement les mêmes.

À cause de sa richesse en tannin, l'écorce est astringente, ce qui en fait un excellent remède topique pour combattre l'eczéma et diverses autres maladies cutanées. Généralement bien tolérée par la peau, elle ne provoque pas d'irritation. On s'en est servi aussi avec succès pour soigner l'inflammation de l'oeil, les hémorroïdes, les engelures et les fistules anales. Appliquée à hautes doses quand la gangrène menaçait d'envahir un membre, on lui attribuait le pouvoir d'arrêter la progression de l'infection. On l'employait en compresse, dans les bains de mains ou de pieds et, en cas de faiblesse générale, dans les bains complets. On l'a également administrée en douche vaginale pour le traitement des pertes blanches et des métrites, et en gargarisme pour le traitement des angines, stomatites et pharyngites.

On dit que les ouvriers qui étaient amenés à manipuler fréquemment l'écorce de chêne pour le tannage des peaux souffraient rarement de tuberculose, particularité que l'on attribuait au pouvoir astringent de l'écorce. On a d'ailleurs employé médicinalement la jusée, liquide qui se trouvait dans les fosses des tanneurs, que l'on filtrait puis faisait évaporer au bain-marie, pour préparer un extrait qu'on administrait dans le traitement de la phtisie (consomption).

Pour préparer la compresse, faire bouillir une ou deux cuillerées à soupe d'écorce hachée pendant 15 minutes dans un demi-litre d'eau. Pour les bains, faire bouillir une petite poignée d'écorce par litre d'eau en faisant réduire de moitié. Ajouter la décoction dans la bassine ou la baignoire. Pour la douche vaginale ou les gargarismes, administrer 15 grammes par litre d'eau. Enfin, on peut infuser quelques feuilles dans un litre de vin rouge additionné de miel et se servir de l'infusion en gargarisme contre l'angine.

Par voie interne, on s'est servi de l'écorce, des feuilles et des glands pour soigner les hémorragies, la tuberculose, les gastralgies, les pertes blanches, la diarrhée, l'incontinence d'urine, la faiblesse générale.

L'écorce se prend en décoction à raison de cinq grammes par litre. Faire bouillir dix minutes. Prendre trois tasses par jour entre les repas.

Quant aux feuilles, elles se prennent également en décoction à raison d'une poignée par litre que l'on fait bouillir dix minutes. Prendre trois tasses par jour.

Les glands se prennent soit sous forme d'infusion de la poudre à raison de 30 grammes par litre d'eau (une tasse après les repas), soit sous forme de glands torréfiés et pulvérisés (préparation que l'on appelle « café de gland »), puis préparés en infusion selon les mêmes proportions.

On a également employé en médecine les galles (ou pommes de chêne), ces excroissances en forme de noix qui poussent sur les feuilles à la suite d'une piqûre d'insecte (du cynips plus exactement), pour leur richesse en tannin. Il paraît qu'il fallait impérativement récolter les galles avant que l'insecte ne les ait quittées, sinon elles perdaient de leur astringence. Largement utilisées dans la tannerie, certaines de ces galles - la galle d'Alep ou du Levant - étaient très recherchées, car elles donnaient au cuir une souplesse et un lustre exceptionnels.

Les Amérindiens se sont servis de la mousse verte qui poussait sur les glands immergés dans la boue pour traiter les infections.

Compresse d'écorce de chêne

Pour qu'une compresse soit efficace, il faut que son « bénéficiaire » soit à l'aise. La pièce où il se trouve doit donc être bien chauffée afin de lui éviter de prendre froid.

Préparez une décoction de chêne en faisant bouillir une ou deux cuillerées à soupe d'écorce hachée pendant 15 minutes dans un demi-litre d'eau. Filtrez, laissez refroidir la décoction jusqu'à ce que la température oscille entre 65 et 80 °C (au besoin, utilisez un thermomètre) et trempez-y la compresse, qui sera de préférence un morceau de toile de lin, quoique tout autre tissu fera l'affaire. Tordez bien pour essorer et appliquez délicatement sur la partie malade de votre patient improvisé en l'avertissant que ce sera peut-être un peu chaud, mais que c'est pour son bien. Attention, il est extrêmement important de bien essorer, au risque de brûler la peau de ce pauvre cobaye.

Recouvrez la compresse d'une serviette bien sèche. Pendant ce temps, préparez une autre compresse, car au bout de deux ou trois minutes, la première aura refroidi.

Répétez ces « manoeuvres » pendant 10 à 30 minutes, le plus longtemps, le mieux. Chose certaine, si la peau sous la compresse vire uniformément au rouge, c'est le temps d'arrêter le traitement, lequel, en passant, est divin contre les hémorroïdes.

Acceptez avec modestie les remerciements de votre patient, en lui disant, par exemple : « Oh!, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Après tout, je n'ai fait que suivre les conseils donnés dans l'Herbier médicinal. »


Pourquoi se brosser la langue est une mauvaise idée?

 Pourquoi se brosser la langue est une mauvaise idée?

Si se brosser les dents est conseillé par tous les dentistes, les médecins s’accordent à dire que la langue est beaucoup plus fragile et qu'il faut en prendre soin.

La langue s'auto-nettoie

Aucune publicité pour dentifrice ou autre produit bucco-dentaire n'y échappe : elles montrent toutes une personne se brossant la langue. Mais selon les médecins, ça n'est pas une bonne idée. En effet, une langue saine s'auto-nettoie grâce à la salive que l’on déglutit, en moyenne, mille à deux mille fois par jour. 

Pour ce faire, la langue frotte le palais : c'est sa méthode douce et efficace pour se laver. Tout le contraire du brossage beaucoup trop agressif, avec son lot de petites blessures, inflammations et même infections. Pire, le risque est d'abîmer nos papilles gustatives. Cela s'appelle une dysgueusie, un trouble du goût. Les seuls cas où le brossage de langue est tout de même conseillé : quand on fume, ou quand on a la bouche sèche.

Se brosser les dents deux fois par jour réduit les risques d'avoir mauvaise haleine

Les quelque 700 espèces de bactéries qu'abrite la bouche et en particulier la langue, ont très mauvaise réputation. On les met notamment très souvent en cause lors d'une mauvaise haleine. Or, elles ont un rôle bénéfique : elles aident à digérer, produisent des vitamines et en recouvrant la langue, les muqueuses buccales réduisent le risque de colonisation par des bactéries étrangères. La mauvaise haleine est due dans 90 % des cas à la plaque dentaire.

Les bactéries, issues d'un déséquilibre microbien, libèrent des substances malodorantes et très collantes sur lesquels les bains de bouche n'agissent pas. L’UFSBD recommande de se brosser les dents deux fois par jour pendant deux minutes, à l’aide d’une brosse à dents souple et d’un dentifrice fluoré, en balayant de la gencive vers la dent, puis en passant du fil dentaire ou une brossette interdentaire le soir.


Le cassi

 Le cassis

Son nom

Ribes est d'origine arabe et désignait originellement une espèce de rhubarbe. Si on a appelé ainsi les groseilliers, c'est à cause de la saveur aigrelette que possèdent tant les côtes de rhubarbe que les groseilles.

« Cassis » viendrait de « cassier », du grec Kassia, arbre dont la gousse produit une pulpe, la casse, aux vertus laxatives et purgatives, laquelle casse, en passant, est une des espèces qui portent aussi le nom de séné.. Ah ! On adore toute cette confusion. Qui plus est, on a donné ce nom au cassis parce que, en cas de pénurie de séné (ou de casse), c'est prétendument cette baie qu'on employait pour soigner la constipation. Aussi, serons-nous tellement contents d'apprendre, tout à l'heure, qu'elle est excellente contre la diarrhée..

Figurativement, « cassis » veut aussi dire « tête », comme dans l'expression : ma foi d'honneur, il est tombé sur le cassis ou quoi?

« Groseille » viendrait du francique krûsil, premier élément du composé haut-allemand kruselbere, signifiant « baie frisée ». Frisée? Et dire que pendant toutes ces années, je croyais que c'était parce que le fruit vert ressemblait à un gros œil globuleux.

On suppose habituellement que « gadelle » est un québécisme puisqu'il n'apparaît pas dans les dictionnaires modernes, mais c'est une erreur, car on a retrouvé « gadelle » et « gadelier » dans l'édition de 1743 du Dictionnaire universel françois et latin de Trévoux.

Il n'y a pas que nous pour aimer la confusion. Les Anglais s'y complaisent aussi, puisqu'ils ont deux noms pour ce groupe de plantes : tantôt c'est gooseberry, tantôt c'est currant. Sauf que le dernier désigne à la fois le raisin de Corinthe et la baie de certains Ribes.

Son rôle dans l'équilibre écologique

Tous les Ribes sont susceptibles d'héberger une partie du cycle d'un champignon parasite, la rouille vésiculeuse du pin blanc. Ils sont eux-mêmes immunisés contre les effets de la maladie, ce qui n'est malheureusement pas le cas du pin blanc. Au début des années 1920, la maladie a pris tellement d'ampleur que des forêts entières de pin blanc ont été détruites, ce qui a poussé le gouvernement américain à interdire la culture et la vente de toute plante appartenant au genre Ribes. L'interdit fut levé dans les années 1960, entre autres choses parce que le bois du pin blanc n'avait plus l'importance commerciale qu'il avait eue dans le passé. Aujourd'hui, on vend des variétés de cassis qui sont résistantes à la maladie.

Et ça se mange?

Les baies de toutes les espèces du genre Ribes sont consommées depuis toujours. Sur la vingtaine d'espèces qui poussent à l'état sauvage au Canada, celles du R. americanum étaient particulièrement appréciées des Pieds-Noirs, des Saulteux, des Micmacs et des Malécites. On les mangeait fraîches ou on les faisait sécher pour l'hiver. Fraîches, elles étaient transformées en confitures et gelées; séchées, elles étaient souvent mises à cuire avec du maïs. On en faisait parfois une sorte de vin ou de boisson fermentée.

En Europe, la baie de cassis sert à la confection de la célèbre liqueur du même nom, dont la meilleure serait, paraît-il, celle que l'on fabrique depuis deux siècles dans la région de Dijon. L'histoire veut que dans les années 1940, les ventes de la dite liqueur étaient tombées à leur plus bas, ce qui n'était pas sans inquiéter le chanoine Kir, maire de Dijon et personnage haut en couleur, à qui on attribue, entre autres mots d'esprit, le suivant : « La solution aux problèmes de circulation consiste à augmenter la durée des feux verts et à diminuer celle des feux rouges ». Toujours est-il que, jamais à court de solutions, le brave chanoine eut l'idée lumineuse d'inventer le fameux apéritif composé de vin blanc et de liqueur de cassis qui porte son nom et qui est aujourd'hui connu dans le monde entier.

En plus de la liqueur, on a fait du sirop, du jus et du vinaigre avec les baies. Quant aux feuilles, elles fournissent une agréable infusion qui peut facilement remplacer le thé.

Comme ça tombe bien! Le moment de récolter les bourgeons de cassis qui serviront en gemmothérapie coïncide exactement avec celui où on prélève normalement des boutures pour multiplier l'espèce. Il n'y a d'ailleurs rien de plus facile à bouturer, et c'est un exercice extrêmement gratifiant pour ceux qui entreprennent pour la première fois cette technique parfois fort ingrate.

Bouturer du cassis

Cueillez d'abord tous les bourgeons dont vous avez besoin, en les cassant délicatement avec les doigts. Ne prélevez pas tous les bourgeons d'une même branche, histoire de préserver l'équilibre de l'arbuste.

Une fois votre récolte terminée, vous taillerez à l'aide de sécateurs bien affûtés quelques branches saines en les coupant à la base. N'ayez aucune inquiétude pour l'arbuste : il adore ce traitement qui l'aère et le rend plus apte à résister aux maladies fongiques. De retour à la maison, débitez vos branches en tronçons comprenant chacun trois ou quatre bourgeons. Taillez toujours juste au-dessus d'un bourgeon (bout supérieur de la bouture) et juste en dessous d'un bourgeon (base de la bouture).

Doublez de quelques couches de papier journal l'intérieur d'un pot à fleurs assez profond (au moins 20 cm). Remplissez-le de sable, mouillez bien, puis enfoncez vos boutures dans le sable en ne laissant dépasser que le bourgeon supérieur. Recouvrez d'un sac de plastique que vous aurez percé en quelques endroits afin de permettre une certaine aération tout en gardant l'ensemble humide. Placez votre pot en lumière indirecte - une fenêtre au nord, par exemple - et loin de toute source de chaleur qui pourrait dessécher vos boutures, et... faites preuve de patience.

Enlevez régulièrement le plastique pour aérer les boutures, particulièrement s'il y a formation de moisissure sur les bois. Lorsque vous aérez ainsi, profitez-en pour pulvériser les boutures avec de l'eau, la chaleur et la sécheresse des habitations leur étant préjudiciables. Au bout d'un certain temps, des racines puis des feuilles apparaîtront sur vos boutures. Il faudra toutefois freiner vos envies de les mettre en terre rapidement et les laisser plutôt dans le sable pendant quelques mois encore, histoire de développer un bon système de racines. Par conséquent, dès le retour des beaux jours, mettez le pot dehors, à l'abri du soleil, mais avec tout de même une bonne lumière indirecte.

Gardez le ou les plants les plus beaux, que vous transplanterez huit à dix semaines avant les gros gels de l'automne en les arrosant bien. En quelques années, vos plants auront deux mètres de hauteur et à peu près la même envergure. Toutefois, il est possible que vos plants fleurissent normalement, mais ne portent pas de fruits. C'est probablement la pollinisation qui est en cause. Il faudra alors vous procurer en pépinière un plant d'une variété cultivée qui servira de pollinisateur.

Dès la troisième année, vous pourrez prélever sur vos plants assez de bourgeons pour répondre à vos besoins.

 

N.B. Pour éviter tout risque de contagion par la rouille vésiculeuse, assurez-vous que votre plant se trouve à au moins 65 mètres de tout arbre du genre Pinus, tout particulièrement le pin blanc. Si vous décidez d'acheter vos plants chez un pépiniériste plutôt que de les multiplier vous-mêmes, demandez un cultivar résistant à la maladie.

Et ça soigne quoi?

La baie de cassis serait quatre fois plus riche en vitamine C (2 000 mg par kilo) que l'orange. À ce titre, elle arrive en troisième place, soit après la baie d'argousier et le cynorrhodon. Il suffirait de 70 grammes par jour pour couvrir les besoins d'un adulte. De plus, contrairement à ce qui se passe avec les autres plantes qui en sont riches, la vitamine C présente dans le cassis serait particulièrement stable et ne se dégraderait pas à la cuisson ou au séchage. N'hésitez donc pas à en faire de bonnes réserves en saison et à les congeler ou les faire sécher.

La baie est particulièrement efficace contre la diarrhée - on l'avait bien dit, non? - efficacité que certains attribuent à sa teneur en anthocyanes, ces pigments végétaux bleus ou pourpres qui colorent beaucoup d'espèces de baies, tandis que d'autres y voient plutôt l'effet de sa teneur élevée en vitamine C. Quoiqu'il en soit, c'est certainement pour cette dernière raison que l'on prend les baies ou le sirop pour combattre le rhume ou la grippe, surtout si on commence le traitement dès l'apparition des premiers symptômes.

Par contre, les feuilles, de même que les bourgeons, exercent plutôt une activité spécifique sur les reins et sont particulièrement efficaces contre les rhumatismes, l'arthrite et la goutte. Elles sont en outre indiquées pour soigner la pléthore et les troubles circulatoires de la ménopause. Par voie externe, elles soignent les piqûres d'insectes (on les froisse, puis on en frotte la piqûre) ainsi que, en cataplasme, les furoncles, les abcès et les plaies.

Les baies peuvent se prendre tout simplement telles quelles, fraîches ou séchées. Ou alors, on en extrait le jus que l'on prend à raison de quelques verres par jour. Les personnes qui ont tendance à souffrir de diarrhée(!) peuvent inclure ce jus à leur alimentation quotidienne.

On en a fait un vin et une liqueur, encore appelée ratafia, préparations médicinales qui figuraient jadis dans l'officine de tout bon apothicaire et que les hospitalières gardaient toujours sous la main.

Pour fabriquer le vin, soit on mettait les baies à fermenter avec de la levure comme cela s'est toujours fait pour le raisin, soit on les ajoutait à du vin porto (1 litre de gadelles pour 3/4 de litre de porto. Laisser macérer pendant 3 ou 4 semaines, filtrer et édulcorer au goût).

Quant à la liqueur, elle se préparait en faisant macérer 1 kilo de baies dans 3 litres d'alcool de type vodka, et en ajoutant un demi-kilo de sucre, ainsi qu'un peu de clou de girofle et de cannelle. On écrasait le cassis, on l'introduisait dans une cruche, on ajoutait l'eau de vie, le sucre et les épices, on laissait macérer 15 jours, puis on filtrait.

Considérées comme des élixirs de longue vie, ces préparations sont encore très populaires en Europe.

Les feuilles se préparent en infusion à raison de 30 g à 50 g par litre d'eau. Prendre trois ou quatre tasses par jour.

En gemmothérapie, on emploie souvent la glycérine, cette substance étant, semble-t-il, capable d'extraire à fond les principes actifs subtils présents dans ces condensés de vie que sont les bourgeons. On prépare donc d'abord un mélange à parts égales de glycérine (en vente dans les pharmacies), alcool de type vodka et eau. Les bourgeons sont ensuite mis à macérer dans cette préparation, à raison de 1 partie de bourgeons pour 5 parties de liquide. On laisse travailler trois semaines, on filtre et, voilà, le remède est prêt. Les doses à prendre sont d'environ 15 gouttes, trois fois par jour.

À l'occasion, on a également employé la racine et l'écorce intérieure du cassis, mais ces emplois sont rares et peu documentés.


Cardiopathie fièvre rhumatismale

Cardiopathie fièvre rhumatismale

La cardiopathie pulmonaire

 Le cœur, le l'artère pulmonaire et l'aorte

Cardiopathie pulmonaire (cœur pulmonaire )

Dans diverses maladies pulmonaires , une obstruction à la circulation sanguine dans le réseau de vaisseaux les poumons se développent. Cela impose une charge sur le côté droit du cœur, qui pompe normalement contre une charge à basse pression avec peu de résistance au flux sanguin. Les pressions des artères pulmonaires sont normalement faibles par rapport à celles de l'aorte.

La cardiopathie pulmonaire peut être divisée en formes aiguës et chroniques. La forme classique de la maladie cardiaque aiguë pulmonaire (aiguë cœur pulmonaire ) se produit lorsqu'il y a une obstruction subite au motif pulmonaire du flux sanguin, comme cela se produit avec un massifembole - caillot sanguin qui s'est détaché de son point de formation. Cela altère la circulation sanguine dans les poumons, provoque des changements réflexes supplémentaires qui alourdissent le fardeau du cœur et crée une forme aiguë d'hypertension artérielle dans l'artère pulmonaire, avec dilatation et défaillance du ventricule droit. La capacité de pompage du ventricule droit est fortement réduite et, par conséquent, la quantité de sang disponible pour le côté gauche du cœur est également limitée, de sorte qu'une insuffisance circulatoire systémique se produit.

Les symptômes respiratoires ne sont pas importants et le trouble à ses débuts ne s'accompagne pas d' œdème (accumulation d'un excès de liquide) dans les poumons. Le tableau clinique dans la forme la plus sévère est l'un des chocs , avec une peau froide, pâle et moite, une pression artérielle basse et un pouls élevé. Le transfert d' oxygène dans les poumons est gravement altéré et le cœur peut être fortement dilaté. Le traitement repose sur des anticoagulants (tels que la streptokinase) et de l'oxygène, qui soulagent l’hypoxie (faibles taux d'oxygène sérique) ou, dans certains cas, l'ablation chirurgicale de l'obstruction.

Le cœur pulmonaire chronique peut être causé par une forme de maladie pulmonaire - telle que la bronchite chronique ou l' emphysème - dans laquelle le tissu pulmonaire est détruit et remplacé par des espaces aériens, entraînant une perte de vaisseaux sanguins pulmonaires, ou il peut être causé par de multiples caillots sanguins dans les vaisseaux du poumon ou par un trouble primaire des vaisseaux sanguins pulmonaires. Le résultat est une forme d' insuffisance cardiaque basée en partie sur une obstruction à la circulation sanguine dans les vaisseaux pulmonaires, produisant une pression artérielle élevée dans l'artère pulmonaire. Une cyanose (décoloration bleuâtre de la peau ) peut être évidente, indiquant que le sang artériel n'est pas saturé d'oxygène. Chez les patients atteints de bronchite chronique et d'emphysème, le manque d'oxygène contribue à l'hypertension pulmonaire. Les manifestations de l'insuffisance cardiaque sont présentes, en particulier là où il y a œdème - sauf que l'essoufflement est souvent dû à la maladie pulmonaire sous-jacente. Le côté droit du cœur est agrandie, la vanne sons de la valve pulmonaire peut être fort, et il peut y avoir des preuves électro cardiographiques de tension chronique sur le côté droit du cœur. Les médicaments qui dilatent les vaisseaux sanguins pulmonaires ou soulagent l'œdème et les médicaments ayant des effets anticoagulants peuvent être utiles dans le traitement de la cardiopathie pulmonaire chronique. Cependant, l'évolution qui offre les meilleures chances d'amélioration chez les patients atteints de cœur pulmonaire en raison d'une bronchite chronique et d'un emphysème comprend un traitement rapide de l'infection, l'arrêt du tabagisme et la correction du manque d'oxygène.

Maladie cardiaque hypertensive

L’hypertension artérielle  est une maladie dans laquelle la régulation de la pression artérielle est anormale, entraînant une pression artérielle chroniquement supérieure à la normale. L'hypertension a plusieurs causes, mais la cause de la forme la plus courante (hypertension essentielle) n'est pas élucidée. Une tendance familiale à l'hypertension a été trouvée chez les personnes atteintes de la maladie, et il peut y avoir une anomalie génétique de base impliquant la perméabilité de la membrane cellulaire dans les vaisseaux sanguins. Ce défaut pourrait rendre ces personnes moins capables de tolérer le sel et à son tour plus sensible à la stimulation hormonale ou nerveuse.

Un apport alimentaire excessif en sel a longtemps été considéré comme responsable de l'hypertension chez certaines personnes. Il a également été démontré que le stress provoque une hypertension et que la peur et l' anxiété peuvent induire une augmentation de la pression artérielle en raison d'une activité accrue du système nerveux sympathique . Les hormones et autres substances vasoactives (substances qui détendent ou contractent les vaisseaux sanguins) ont un effet direct sur la tension artérielle, mais l'interaction de ces facteurs reste incertaine. L'hypertension résulte également d'un certain nombre de types de maladies rénales (rénales) chroniques et de certaines tumeurs de la glande surrénale. Dans certaines anomalies structurelles de l'aorte, telles que la coarctation, dans lequel la couche médiane de l'artère est déformée avec un rétrécissement du canal qui en résulte, la pression artérielle dans la moitié supérieure du corps est anormalement élevée.

Quelle que soit la cause, mais colorée par elle à certains égards, les effets sur le système cardiovasculaire sont similaires. L'impact sur le système vasculaire varie d'une personne à l'autre. Chez certaines personnes, pour des raisons inconnues, le corps résiste à l'élévation anormale de la pression artérielle avec un changement minimal du cœur et des vaisseaux sanguins. Chez d'autres personnes, la lésion des vaisseaux sanguins est précoce et sévère, associée à une grave détérioration de la fonction cardiaque. En général, la règle est que plus la pression artérielle est élevée, plus le degré de dommage cardiovasculaire est élevé, bien qu'il existe de nombreuses exceptions. Rarement, une forme vicieuse et dommageable d'hypertension survient, souvent appelée hypertension maligne, qui entraîne des dommages aux petits vaisseaux sanguins dans tout le corps, mais qui affecte particulièrement le cœur, le cerveau et les reins.

Les personnes atteintes d'une maladie hypertensive ont une susceptibilité accrue à l’athérosclérose des artères coronaires, ce qui rend difficile la séparation des manifestations cardiaques de celles réellement provoquées par l'hypertension. Les personnes hypertendues peuvent donc éventuellement avoir une insuffisance cardiaque congestive suite à une hypertrophie du cœur causée par l'augmentation chronique de la pression artérielle. En outre, ils peuvent souffrir des effets d'une diminution de l'apport sanguin au cœur en raison de la maladie coronarienne et des manifestations classiques de l’artériosclérose coronaire , telles que l' angine de poitrine ou l'infarctus du myocarde . Une maladie cardiovasculaire hypertensive peut également se manifester par des défauts dans les vaisseaux alimentant le cerveau, conduisant à un accident vasculaire cérébral . En outre, les manifestations cardiovasculaires hypertensives peuvent être compliquées par le développement d’une insuffisance rénale et la rétention anormale de liquide dans les tissus qui en résulte, ajoutant aux problèmes d'insuffisance cardiaque congestive.

Avant l'utilisation des antihypertenseurs, l'hypertension artérielle était associée à une mortalité fortement accrue, la survie étant mesurée en mois dans les cas les plus graves. Les antihypertenseurs ont considérablement augmenté l’espérance de vie des patients souffrant d'hypertension sévère; les accidents vasculaires cérébraux et l'insuffisance rénale sont maintenant relativement rares chez les patients hypertendus traités. La réduction des maladies coronariennes chez ce groupe de patients n'a cependant pas été aussi importante. D'autres facteurs, tels que le tabagisme et l'alimentation, sont importants dans cet aspect de la thérapie.

Autres maladies de l'aorte et de l'artère pulmonaire

L'artériosclérose peut concerner l’aorte et ses principales branches. En effet, cela semble être un processus presque inévitable avec l'âge, mais le rythme de développement et le degré d'implication varient considérablement. Le processus peut simplement limiter l'élasticité de l'aorte et permettre une certaine dilatation et une complexité accrue du trajet du flux sanguin à mesure que l'âge avance. Dans les cas plus graves, il peut y avoir un degré majeur de dilatation ou une formation localisée d’anévrismes (renflement de la paroi vasculaire à un point de faiblesse), généralement dans la partie abdominale de l'aorte. Ces anévrismes peuvent entraîner des douleurs et peuvent parfois se rompre , entraînant une mort subite . Le processus artériosclérotique peut nuire à la circulation du sang vers les affluents de l'aorte et conduire à divers états ischémiques - c'est-à-dire entraîner divers types de dommages dus à un apport sanguin insuffisant. Cette condition est particulièrement notable lorsque les vaisseaux rénaux sont impliqués, créant un état d'ischémie rénale, créant occasionnellement une hypertension et se terminant éventuellement par une insuffisance rénale.

La nécrose médiale est une lésion de l'aorte dans laquelle le support (la couche médiane de l'artère) se détériore et, en association avec une artériosclérose et souvent une hypertension, elle peut entraîner une dissection d'un anévrisme. Dans un anévrisme à dissection, une rupture de l'intima, la couche la plus interne de l'artère, permet au sang de pénétrer dans la paroi de l'aorte, provoquant la séparation des couches de la paroi. Une obstruction des affluents peut survenir, généralement associée à une douleur thoracique intense. Dans de nombreux cas, il y a une rupture secondaire de la paroi extérieure, qui peut entraîner une hémorragie interne mortelle. La paroi aortique peut devenir enflammée en tant que processus isolé.

Les sels de calcium qui se déposent dans la paroi de l'aorte peuvent survenir dans le cadre du processus artériosclérotique ou d'une autre atteinte de la maladie. Dans certaines conditions, telles que les cardiopathies congénitales, des caillots sanguins (thrombus) peuvent se former dans leartère pulmonaire , et ceux-ci peuvent se détacher. Des caillots sanguins dans les poumons ( embolie pulmonaire ) peuvent provenir de cette source et d'autres sources dans la circulation veineuse systémique. Ces fragments de caillot peuvent être petits, ne provoquant aucune manifestation détectable, ou grands, provoquant une obstruction du flux artériel pulmonaire total ou du flux vers une zone pulmonaire.


Cardiopathie rhumatismale

 Cardiopathie rhumatismale

La cardiopathie rhumatismale résulte d'une inflammation de l'endocarde (muqueuse cardiaque), du myocarde (muscle cardiaque) et péricarde (le sac qui entoure le cœur) qui se produit pendant aigu la fièvre rhumatismale, une infection par des organismes Streptococcus pyogenes . La maladie comprend les développements ultérieurs qui persistent après la disparition du processus aigu et qui peuvent entraîner des dommages à une valve, ce qui peut à son tour entraîner insuffisance cardiaque.

La fièvre rhumatismale est mal comprise. Le processus de la maladie survient des jours ou des semaines après l' infection streptococcique initiale . Des infections ultérieures peuvent entraîner des récidives de rhumatisme articulaire aigu qui endommagent le cœur. On pense que les processus immunologiques (réactions à une protéine étrangère) sont responsables de la réponse qui endommage le cœur et en particulier les valves cardiaques. Un traitement ou une prévention rapide et efficace des infections streptococciques arrête le processus aigu.

De nombreux autres facteurs de nature géographique, économique et climatique influencent l’incidence du rhumatisme articulaire aigu, mais ne sont pas les causes principales. Le rhumatisme articulaire aigu est devenu moins fréquent dans la seconde moitié du XXe siècle et, avec un meilleur contrôle des infections streptococciques, il y a une indication d'une forte baisse des cardiopathies rhumatismales.

On pense que la lésion pathologique de base implique des modifications inflammatoires du collagène, la principale protéine de soutien du tissu conjonctif. Il y a aussi une inflammation duendocarde et le péricarde. Seul un pourcentage relativement faible de décès survient pendant la phase aiguë, avec des signes d'inflammation écrasante associée à une insuffisance cardiaque aiguë. Il peut y avoir une perturbation du système de conduction du cœur et une atteinte d'autres tissus du corps, en particulier les articulations. Environ la moitié des personnes atteintes d'une valvuloplastie rhumatismale tardive donnent des indications selon lesquelles elles ont eu un rhumatisme articulaire aigu.

Le principal bilan de la fièvre rhumatismale réside dans la déformation des valves cardiaques créée par la crise initiale ou par des crises fréquemment répétées de la maladie aiguë. Bien qu'il puisse y avoir une atteinte valvulaire aux stades aigus, il faut généralement plusieurs années avant que les anomalies valvulaires ne deviennent manifestes comme cause d'un dysfonctionnement cardiaque. La valve la plus fréquemment touchée est la valve mitrale, moins fréquemment la valve aortique, et la moins commune de toutes, la valve tricuspide. La lésion peut provoquer soit une insuffisance de la valvule, l'empêchant de fonctionner de manière normale et conduisant à une régurgitation, soit une sténose (rétrécissement) de la valvule, empêchant un flux sanguin normal et alourdissant le fardeau du cœur.

L’atteinte de la valve mitrale est généralement asymptomatique au début, mais peut entraîner une insuffisance ventriculaire gauche avec essoufflement. Les souffles cardiaques sont des panneaux indicateurs raisonnablement précis pour des diagnostics valvulaires spécifiques. Un souffle pendant la phase diastolique ou de repos du cœur, lorsque le sang circule normalement à travers la valve mitrale pour remplir le ventricule, indique généralement la présence d' une sténose mitrale . D'autre part, un souffle pendant la systole, ou contraction, du ventricule gauche, indique un flux anormal de sang à travers la valve mitrale et dans l’oreillette gauche (régurgitation mitrale). Lorsque cette dernière condition est présente, chaque battement du cœur doit pomper suffisamment de sang pour alimenter le corps ainsi que le reflux gaspillé dans le système vasculaire pulmonaire. Cette charge de travail supplémentaire entraîne une dilatation et un élargissement du ventricule et conduit au développement d'une insuffisance cardiaque congestive.

Implication du la valve aortique est courante, et là encore il peut y avoir des signes de sténose ou insuffisance. La présence d’une sténose aortique peut entraîner une hypertrophie marquée (hypertrophie) du ventricule gauche du cœur. L'atteinte de la valve tricuspide ou pulmonaire se produit de la même manière. Chez de nombreuses personnes atteintes de valvuloplastie rhumatismale, plus d'une valve est impliquée. Le type spécifique de valve impliquée influence le tableau clinique de l'insuffisance congestive.


Survie pendant et après une crise cardiaque

Survie pendant et après une crise cardiaque

La mort subite dans les maladies coronariennes

La mort subite dans les maladies coronariennes

Infarctus du myocarde de la maladie cornéenne

Infarctus du myocarde de la maladie cornéenne

Pontage coronarien

Pontage coronarien

Le pontage coronarien est utilisé pour rétablir un flux sanguin adéquat vers le muscle cardiaque au-delà de l'obstruction athéromateuse sévère dans les artères coronaires principales . L'opération la plus courante est celle dans laquelle des longueurs de veines superficielles sont prélevées sur les jambes et insérées entre l'aorte et jointes à une partie d'une artère coronaire sous la lésion athéromateuse obstructive. Des greffons multiples sont souvent utilisés pour plusieurs occlusions athéromateuses. Les artères mammaires internes sont également utilisées pour fournir un nouvel apport sanguin au-delà du point d'obstruction artérielle; cependant, comme il n'y a que deux artères mammaires internes, leur utilisation est limitée.

double pontage coronarien Double pontage coronarien, montrant la greffe d'une section de veine saphène de la jambe pour contourner un blocage du côté droit du cœur et le détournement d'une artère mammaire interne pour contourner un blocage du côté gauche du cœur. Encyclopædia Britannica, Inc.

Il existe deux utilisations principales de la chirurgie de pontage coronarien. L'un consiste à soulager l'angine de poitrine résistante aux médicaments. L'autre est de prolonger la vie d'une personne; cependant, ceci n'est réalisé que lorsque les trois artères coronaires principales sont gravement obstruées et lorsque la contractilité du ventricule gauche a été quelque peu altérée. La chirurgie de pontage coronarien ne prolonge pas la vie lorsqu'elle est utilisée pour surmonter une obstruction dans une ou même deux artères. En tant qu'option non chirurgicale, l'angioplastie coronarienne est également utilisée pour débloquer les artères.

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Prévention des maladies coronariennes

Prévention des maladies coronariennes

Pour prévenir les maladies cardiaques , les médecins recommandent aux patients d'arrêter de fumer; avoir un régime dans lequel environ 30 pour cent des calories proviennent des graisses , choisir des graisses polyinsaturées et éviter les graisses saturées et les graisses trans; réduire l' hypertension artérielle ; augmenter l'activité physique; et maintenir un poids dans les limites normales. Bien que la preuve circonstanciellede nombreux types d'études soutenant ces mesures est impressionnant, toutes ces mesures ne se sont pas avérées aussi efficaces que prévu ou prévu. Cesser de fumer réduit le risque de maladie cardiovasculaire; quelques années après avoir cessé de fumer, les patients présentent un facteur de risque de maladie cardiaque presque égal à celui des personnes qui n'ont jamais fumé. Les personnes atteintes d'hypercholestérolémie familiale (cholestérol ) bénéficient grandement de la réduction des taux élevés de cholestérol sérique. De manière assez surprenante, des études suggèrent que même les personnes qui ont un taux de cholestérol limite élevé bénéficient de médicaments qui abaissent le cholestérol.

Cependant, les résultats d'études dans lesquelles les participants modifient leur régime alimentaire ont eu des résultats inattendus en ce sens qu'un régime pauvre en graisses ne semble pas conduire à une réduction du risque coronarien. Les enquêtes sur des régimes alimentaires et des composants alimentaires spécifiques ont fourni des preuves cohérentes qu'en fait, une alimentation riche en acides gras monoinsaturés ou polyinsaturés offre les plus grands avantages pour la santé cardiovasculaire , alors que les régimes riches en graisses saturées et en acides gras trans (graisses partiellement hydrogénées), qui sont produits du processus industriel d'hydrogénation, nuisent à la santé cardiovasculaire. Les aliments riches en graisses monoinsaturées comprennent les noix et les fruits gras, comme les avocats. Huiles d'origine végétale, telles que l'huile d'olive extra vierge, l'huile de tournesol à haute teneur en acide oléique et l'huile d'arachide contiennent de grandes quantités de graisses mono-insaturées. Des études ont montré que la consommation d'huile d'olive extra vierge en particulier est associée à une diminution du risque de maladie cardiovasculaire .



Cardiopathie fièvre rhumatismale

 Cardiopathie fièvre rhumatismale

La cardiopathie rhumatismale résulte d'une inflammation de l'endocarde (muqueuse cardiaque), du myocarde (muscle cardiaque) etpéricarde (le sac qui entoure le cœur) qui se produit pendant aigu la rhumatismale , une infection par des organismes Streptococcus pyogenes . La maladie comprend les développements ultérieurs qui persistent après la disparition du processus aigu et qui peuvent entraîner des dommages à une valve, ce qui peut à son tour entraîner insuffisance cardiaque.

La fièvre rhumatismale est mal comprise. Le processus de la maladie survient des jours ou des semaines après l' infection streptococcique initiale . Des infections ultérieures peuvent entraîner des récidives de rhumatisme articulaire aigu qui endommagent le cœur. On pense que les processus immunologiques (réactions à une protéine étrangère) sont responsables de la réponse qui endommage le cœur et en particulier les valves cardiaques. Un traitement ou une prévention rapide et efficace des infections streptococciques arrête le processus aigu.

De nombreux autres facteurs de nature géographique, économique et climatique influencent l' incidence du rhumatisme articulaire aigu, mais ne sont pas les principales causes. Le rhumatisme articulaire aigu est devenu moins fréquent dans la seconde moitié du XXe siècle et, avec un meilleur contrôle des infections streptococciques, il y a une indication d'une forte baisse des cardiopathies rhumatismales.

On pense que la lésion pathologique de base implique des modifications inflammatoires du collagène , la principale protéine de soutien du tissu conjonctif . Il y a aussi une inflammation du endocarde et le péricarde . Seul un pourcentage relativement faible de décès survient pendant la phase aiguë, avec des signes d'inflammation écrasante associée à une insuffisance cardiaque aiguë . Il peut y avoir une perturbation du système de conduction du cœur et une atteinte d'autres tissus du corps, en particulier les articulations . Environ la moitié des personnes atteintes de valvulopathie rhumatismale tardive donnent des indications qu'elles ont eu un rhumatisme articulaire aigu.

Le principal bilan de la fièvre rhumatismale réside dans la déformation des valves cardiaques créée par la crise initiale ou par des crises fréquemment répétées de la maladie aiguë. Bien qu'il puisse y avoir une atteinte valvulaire aux stades aigus, il faut généralement plusieurs années avant que les anomalies valvulaires ne deviennent manifestes comme cause d'un dysfonctionnement cardiaque. La valve la plus fréquemment touchée est la valve mitrale, moins fréquemment la valve aortique, et la moins commune de toutes, la valve tricuspide. La lésion peut provoquer soit une insuffisance de la valvule, l'empêchant de fonctionner de manière normale et conduisant à une régurgitation, soit une sténose (rétrécissement) de la valvule, empêchant un flux sanguin normal et alourdissant le fardeau du cœur.

L’atteinte de la valve mitrale est généralement asymptomatique au début, mais peut entraîner une insuffisance ventriculaire gauche avec essoufflement. Les souffles cardiaques sont des panneaux indicateurs raisonnablement précis pour des diagnostics valvulaires spécifiques. Un souffle pendant la phase diastolique, ou au repos, du cœur, lorsque le sang circule normalement à travers la valve mitrale pour remplir le ventricule, indique généralement la présence d’une sténose mitrale. D'autre part, un souffle pendant la systole, ou contraction, du ventricule gauche, indique un flux anormal de sang à travers la valve mitrale et dans l’oreillette gauche (régurgitation mitrale). Lorsque cette dernière condition est présente, chaque battement du cœur doit pomper suffisamment de sang pour alimenter le corps ainsi que le reflux gaspillé dans le système vasculaire pulmonaire. Cette charge de travail supplémentaire provoque une dilatation et un élargissement du ventricule et conduit au développement d'une insuffisance cardiaque congestive .

Implication du la valve aortique est courante, et là encore il peut y avoir des signes de sténose ou insuffisance. La présence d’une sténose aortique peut entraîner une hypertrophie marquée (hypertrophie) du ventricule gauche du cœur. L'atteinte de la valve tricuspide ou pulmonaire se produit de la même manière. Chez de nombreuses personnes atteintes de valvulopathie rhumatismale, plus d'une valve est impliquée. Le type spécifique de valve impliquée influence le tableau clinique de l'insuffisance congestive.



Survie pendant et après une crise cardiaque

 Survie pendant et après une crise cardiaque

Le risque de décès par arythmie est le plus élevé dans les premières minutes suivant l'apparition d'un blocage d'une artère coronaire ou d'une ischémie aiguë (réduction du flux sanguin) survenant dans la région du muscle cardiaque. Ainsi, parmi les personnes susceptibles de mourir au cours des deux premières semaines suivant une crise cardiaque majeure, près de la moitié mourront dans l'heure suivant l'apparition des symptômes.

Au cours des premières heures, la plupart des personnes présentent des troubles du rythme et de la conduction. La fibrillation ventriculaire est particulièrement fréquente au cours des deux premières heures et son incidence diminue rapidement au cours des 10 à 12 heures suivantes. Si elle n'est pas détectée, la fibrillation ventriculaire est mortelle. Une fois que le patient a atteint l'hôpital, la fibrillation peut être inversée chez 80 à 90% des patients grâce à l'utilisation d'appareils électroniques appropriés pour surveiller le rythme cardiaque, pour administrer un choc à courant continu pour l'arrêter et pour la réanimation. Étant donné que la grande majorité des crises cardiaques surviennent à domicile, le traitement qui permet une intervention dans les premières minutes critiques offre le plus grand espoir d'augmenter les taux de survie. La formation en RCR destinée aux personnes les plus susceptibles d'être témoins d'une crise cardiaque et la disponibilité de défibrillateurs externes automatiques pour une utilisation à domicile par des personnes sans formation médicale sont des moyens courants de sauver les personnes souffrant de crise cardiaque.

Les perspectives immédiates et à long terme des personnes après un infarctus du myocarde dépendent de l'étendue des lésions myocardiques et de l'influence de ces lésions sur la fonction cardiaque. Les efforts pour limiter ou réduire la taille de l'infarctus n'ont pas réussi à améliorer les perspectives à court ou à long terme. Les procédures qui provoquent la dissolution des thrombus (caillots) (thrombolyse) ont cependant conduit à l'ouverture dramatique et immédiate d'artères coronaires apparemment bloquées. Lorsque de telles mesures sont mises en œuvre dans les quatre heures (et de préférence dans l'heure) suivant le début d'une crise cardiaque, les chances de survie sont plus grandes et le pronostic à long terme est amélioré. Des enzymes lytiques naturelles (telles que la streptokinase) et des produits génétiquement modifiés sont utilisés, tout comme l’aspirine.


La mort subite dans les maladies coronariennes

 La mort subite dans les maladies coronariennes

Le terme mort subite est utilisé de manière imprécise et inclut la mort presque instantanée ainsi que la mort dans laquelle des processus pathologiques en détérioration rapide peuvent durer jusqu'à deux ou trois jours. Dans les maladies cardiaques, les deux peuvent se produire, mais le terme fait généralement référence à la mort instantanée, qui est fréquente dans les maladies coronariennes . La mort subite d'une maladie coronarienne survient si fréquemment que moins de la moitié des personnes qui meurent chaque année d'une crise cardiaque aux États-Unis survivent suffisamment longtemps pour se rendre à l'hôpital.

Instantané la mort cardiaque est généralement due à fibrillation ventriculaire(une contraction incontrôlée et non coordonnée du muscle ventriculaire), avec une insuffisance mécanique totale du cœur et une activité électrique erratique et inefficace. Une mort subite peut survenir sans aucune manifestation antérieure de maladie coronarienne. Elle peut survenir au cours de l'angine de poitrine et causer environ la moitié des décès dus à un infarctus aigu du myocarde chez les patients hospitalisés, bien que ce nombre diminue avec l'utilisation plus répandue des unités de soins coronariens. Bien qu'un apport sanguin réduit au cœur soit sans aucun doute le facteur déclenchant, l'infarctus aigu du myocarde ne se produit pas toujours ou n'est pas évident. La recherche a indiqué, en fait, que plus de 40 pour cent des personnes qui subissent une mort subite n'ont aucun antécédent de crise cardiaque; lors de l'autopsie, cependant, beaucoup de ces personnes montrent des signes d'avoir vécu une Crise cardiaque «silencieuse» qui est passée inaperçue. Dans de rares cas, la mort subite survient sans un degré majeur de maladie coronarienne.

L'utilisation de réanimation cardio-pulmonaire (RCR) associée à la défibrillation électrique (l'utilisation de chocs électriques), si elle est appliquée dans les quelques minutes suivant l'épisode de mort subite, peut réussir réanimer la majorité des patients. Dans les unités de soins coronariens, où les installations et le personnel qualifié sont immédiatement disponibles, le pourcentage de réanimation réussie est élevé. Dans les hôpitaux généraux où des équipes de réanimation ont été constituées, le pourcentage est moins satisfaisant. La mort subite survient généralement en dehors de l'hôpital, bien sûr, et pose donc un problème plus difficile. Les unités mobiles de soins coronariens qui interviennent comme des ambulances d'urgence améliorent considérablement les chances de survie d'un patient, mais une réanimation efficace dépend de l'arrivée rapide de l'unité. L'utilisation de médicaments et d'autres moyens pour prévenir l'apparition d'une mort subite a été relativement efficace dans l'unité de soins coronariens, sauf dans les situations dans lesquelles la maladie est présente depuis longtemps.

Infarctus du myocarde de la maladie cornéenne

 Infarctus du myocarde de la maladie cornéenne

Un syndrome de douleur thoracique intense et prolongée a été décrit pour la première fois dans la littérature médicale en 1912 par James Bryan Herrick, qui a attribué le syndrome à la thrombose coronarienne , au développement d'un caillot dans un vaisseau sanguin majeur desservant le cœur. En conséquence, le trouble a été appelé thrombose coronarienne ou occlusion coronaire (blocage d'une artère coronaire). Des preuves ultérieures ont toutefois indiqué que, bien que l'occlusion thrombotique d'un la lésion athéromateuse dans une artère coronaire est la cause la plus fréquente du trouble, les manifestations sont le résultat de la mort d'une zone du muscle cardiaque (infarctus). Le terme infarctus du myocarde est donc plus approprié. Le terme moins spécifique de crise cardiaque peut être plus souhaitable en raison de ces difficultés à décrire la cause de l'entité pathologique.

L'infarctus du myocarde est caractérisé par la mort cellulaire (nécrose) d'un segment du muscle cardiaque. Généralement, il s'agit d'une zone dans la paroi avant du cœur liée à la distribution sanguine de l'artère coronaire antérieure descendante, bien que dans d'autres cas la paroi inférieure ou le septum (cloison) du ventricule soit impliqué. Une artère coronaire bloquée est présente dans la majorité des cœurs examinés à l' autopsie et joue sans aucun doute un rôle important. Dans certains cas, des modifications des demandes métaboliques du muscle cardiaque en présence d'un débit sanguin restreint peuvent suffire à provoquer la mort de cellules privées de sang.

La principale caractéristique clinique de l'infarctus du myocarde est la douleur, semblable à bien des égards à celle de l’angine de poitrine. La différence importante est que la douleur dure beaucoup plus longtemps - au moins une demi-heure et généralement plusieurs heures et peut-être des jours. La douleur est décrite comme «écrasement», «compression» et «comme un étau» et est souvent associée à une certaine difficulté à respirer. Comme pour l'angine de poitrine, la douleur peut irradier vers le bras gauche ou remonter le cou dans la mâchoire. Il y a souvent des nausées, des vomissements et une faiblesse. Évanouissement (syncope) peut se produire. La personne affectée est souvent pâle et peut transpirer abondamment. Rarement, ces symptômes peuvent être absents et la survenue d'un infarctus ne peut alors être détectée que par des tests de laboratoire. Les études en laboratoire peuvent montrer une augmentation du nombre de globules blancs dans le sang ou une augmentation du contenu enzymatique du sang, indiquant une fuite des cellules du muscle cardiaque endommagées. L'électrocardiogramme montre dans la plupart des cas des anomalies distinctes et caractéristiques au début, mais les anomalies électro cardiographiques peuvent être moins caractéristiques ou totalement absentes.

Chez la plupart des personnes qui subissent un infarctus aigu du myocarde, la circulation reste adéquate, et seulement par des preuves subtiles telles que des râles (bruits respiratoires anormaux) dans les poumons ou un rythme au galop du rythme cardiaque peuvent mettre en évidence une insuffisance cardiaque à un degré mineur . Dans un petit pourcentage de cas, l'état de choc se produit, avec une pâleur, une fraîcheur des mains et des pieds, une pression artérielle basse et une action cardiaque rapide. Dans ces cas, l'infarctus du myocarde est mortel, avec de faibles taux de survie. La mortalité est également liée à l'âge, car le processus est plus mortel chez les personnes âgées. Chez un petit nombre de personnes, il peut y avoir thromboembolie (obstruction causée par un caillot qui s'est détaché de son site de formation) dans une artère ailleurs dans le corps.

Chez certaines personnes, les dommages causés par l'infarctus peuvent interférer avec le fonctionnement du valvule mitrale , la valvule entre les cavités supérieure et inférieure gauche, et entraîne une forme de cardiopathie valvulaire. Il peut provoquer une rupture de la cloison inter ventriculaire, la séparation entre les ventricules gauche et droit, avec le développement d'une communication inter ventriculaire, comme on le voit dans certaines formes de cardiopathie congénitale. Une rupture du ventricule peut également se produire.

Les médicaments sont utilisés pour contrôler les arythmies et pour renforcer le muscle cardiaque. La convalescence d'un infarctus aigu du myocarde peut durer plusieurs semaines, ce qui laisse le temps au tissu cicatriciel de se former dans la zone d'un infarctus et pour un retour progressif à l'activité. Bien que certaines personnes puissent avoir des signes résiduels d’insuffisance cardiaque ou d'autres dysfonctionnements cardiaques, la plupart des personnes peuvent reprendre un mode de vie actif après une période de plusieurs semaines et ne sont en aucun cas invalides par le processus. Ces personnes ont cependant un potentiel accru d'infarctus du myocarde ultérieur.