L’espèce est l’ensemble des individus qui descendent les uns des autres (notion de filiation) ou qui se ressemblent autant qu’ils descendaient les uns des autres (notion de ressemblance).
La frontière entre deux espèces voisines étant toujours délicate établir on a recherché des critères centrés sur les notions de ressemblances et de filiation :
1-Les critères de ressemblance : la ressemblance peut être morphologique, physiologique, biochimiques, chromosomique ou comportementale
*Critères morphologiques ;
Quoique faciles à étudier, l es caractères morphologiques sont difficiles à préciser en raison des polymorphismes des espèces qui groupent une multitude de variétés Ainsi les chiens (du basset aux lévriers ou les cheveux (du poneyt au pur-sang) montrent de grandes variétés de taille de forme et de couleur, alors qu’à l’opposé des espèces différentes comme l’ascaris du porc et celui de l’homme sont morphologiquement identiques
*Critères physiologiques et biochimiques : Ils peuvent aider à séparer des individus apparemment semblables .Ainsi l’ascaris de l’homme ne peut vivre chez le porc et celui du porc ne peut se développer chez l’homme. Les gains d’amidon varient avec les variétés de pos ou de haricots .on reconnait au gout (arome) les variétés d’amandiers (amandes amères ou douces (orangers de vigne .on reconnait l’odeur de telle ou telle variété de roses de violettes..
2-Critères d’interfécondité :
En principe il y a fécondité et fertilité entre individus de la même espèce et une stérilité entre individus d’espèces différentes
Ainsi le croisement entre oie et canard est impossible ;l’ovule des rainette fécondé par le spermatozoïde du crapaud ne se développe pas .Si l’hybridation entre les espèces âne et cheval est possible, elle donne des animaux stériles :mulet ou mule (croisement entre âne et jument)ou bardai ou bardeau (croisement entre cheval et ânesse).Comme toute règle, celle-ci comporte des exceptions puisque certains hybrides interspécifiques sont féconds entre eux et avec leurs parents(exemples :chien croisé avec loup, chameau avec dromadaire, mouton avec mouflon…)De tels cas s’observent également chez les végétaux (hybrides poirier avec pommier viables mais stériles)
Conclusion : Aucun critère (ressemblance, interfécondité) n’a de valeur absolue .Il y a donc impossibilité de trouver des critères indiscutables de l’espèce.
Une définition plus précise de l’espèce sera mieux comprise après étude des gènes et de la génétique. C’est l’ensemble des organismes dont les gènes peuvent dans les conditions naturelles être associés par fécondation en donnant une descendance viable et féconde
3-La race ou lignée (pour les animaux), la variété pour les végétaux) et la souche (pour les microorganismes et la drosophile) :c’est l’ensemble des individus appartenant à la mémé espèce et qui présentent certains caractères distinctifs ou caractères raciaux ou de lignée, très voisins et transmis de façon stable d’une génération à l’autre.
4-Un caractère héréditaire est un caractère qui se transmet d’une génération à l’autre. On distingue :
-Des caractères spécifiques ou caractère de l’espèce :C’est l’ensemble des caractères qu’on retrouve chez tous les individus d’une même espèce, ils sont donc transmis de génération en génération au sein d’une population et permettent de reconnaître du premier coup d’œil l’appartenance de l’individu à telle ou telle espèce (espèce humaine, espèce chien ,espèce blé….)
-Des caractères de ligné, de race ou de variétés (forme …couleur de…taille….).Ils sont également héréditaires et permettent de distinguer plusieurs lignées, races (ou variétés) ou souches au sein d’une même espèce exemples races de volailles
-Des caractères individuels :: chaque individu est différent de l’autre il possède des caractères qui lui sont propres ;certains de ces caractères sont hérités des parents(forme des yeux ou du nez capacité d’enrouler la longue …)d’autres sont acquis ou modifiés au cours de l’existence mais qui ne sont pas héréditaires(musculature….)