Le bananier n’est plus un arbre car il n’est pas lignifié mais une plante herbacée, pérenne du groupe des monocotylédones appartenant à la classe des lilopsida, sous classe et ordre des Zingibérales et à la famille des Musacées, annuelle proprement dite car il faut couper entièrement le régime lors de la récolte et vivace dans son cycle de reproduction à partir des rejets latéraux qui entraînent un nouveau cycle.
C’est une espèce tropicale, biologiquement mono-carpique et monoblastique qui ne possède pas un vrai tronc (pseudo-tronc) et peut atteindre 7 mètres de hauteur car son véritable tige est souterraine appelée bulbe ou rhizome à partir de sa partie apicale naissent les feuilles et un peu plus tard l’inflorescence. Chaque feuille présente une partie basale très développée, la gaine, qui s'amincit en un robuste pétiole, prolongé par une nervure centrale de part et d'autre de laquelle s'étend le limbe. Le pseudo-tronc du bananier n'est dû qu'à la forte imbrication des gaines foliaires, maintenues rigides par la présence de longues fibres et par la turgescence des tissus. Au cœur des nouvelles feuilles du bananier, au nombre d’une trentaine environ, longuement pétiolées, droites ou retombantes et atteignant jusqu’à 3 mètres de long et 60 centimètres de large, se développe le bourgeon floral terminal ou apex méristématique qui voit sa fonction modifiée et se transforme en une inflorescence appelée régime qui grossit et finit par émerger au sommet de la plante appelée la jetée .Cette inflorescence est formée par des bractées violacées ou spathes disposées en spirales portant à sa base des fleurs femelles donnant les fruits ou bananes parthénocarpiques et à l’extrémité les fleurs males généralement stériles.
Le bourgeon continuant sa croissance, les spathes se soulèvent et généralement tombent, laissant apparaître les fleurs, dirigées obliquement vers le bas. Les premiers groupes sont les fleurs femelles, les organes femelles (ovaire, style et stigmate) étant proportionnellement mieux développées que les organes mâles (étamines). Après avoir produit un certain nombre de fleurs femelles, et presque sans transition, la tige florale ne porte plus que des fleurs à ovaire réduit, appelées fleurs mâles et dégénérant rapidement.
Alors que continue la croissance du bourgeon, les styles et stigmates des fleurs femelles se dessèchent tandis que l'ovaire se développe et devient fruit ou "doigt" tout en se redressant vers le haut pour chercher la lumière. Le régime prend alors son allure définitive, composé d'un certain nombre de mains ou "pattes", nom donné à chaque groupe de fruits issu des fleurs femelles. La floraison se produit au bout de 7 mois et les fruits mûrissent dans 4 mois plus tard puis la tige meurt.
Les bananiers se multiplient par voie végétative car après la production et la récolte des régimes par leur fanaison avant leur pleine maturité, la plante ne meurt pas; un ou plusieurs rejets latéraux prennent alors le relais en un nouveau cycle. La pérennité du bananier est alors assurée
Les exigences de la culture du bananier sont: Du point de vue clamatologie,les régions principales de la culture des bananes sont dans un secteur humide des tropiques jusqu'à 500 m d'altitude et entre 20° de latitude Nord et 20° de latitude Sud.La température ne doit pas être en dessous de 20° et pas en dessus de 40°C.
En sol ,le bananier affecte de grandes prétentions au terrain. Le terrain doit posséder des bonnes propriétés physiques et chimiques car les racines ne peuvent pas tourner autour des obstacles et non plus les percer. Il doit être léger, profond, bien aéré et dans les 20 cm supérieurs riches en minéraux et en matière organique..Le terrain doit être drainant. Le meilleur terrain est une terre glaise sableuse.
Le pH n'a pas une grande importance. Il peut être entre 4.5 à 8. La zone optimale est entre 5 à 7.