-Anatomie et physiologie • Animaux et l'environnement • culture generale • economie • flore et ses bienfaits • Internet et Informatique • L'alimentation et la nutrition • La Biologie • Le mésothéliome • Les épices • Les fruits et légumes • Les vitamines • Maladies & Affections • Médecine et traitements • Médicaments • monde technologique • remèdes naturels • Santé et Bien-être • sciences et génie -orange

jeudi 1 novembre 2012

Quels sont les autres déterminants de la consommation et de l’épargne ?

1. Le taux d'intérêt :

 Les économistes ont longtemps considéré que la consommation et l'épargne dépendaient du taux d'intérêt réel et du niveau général des prix. Selon les auteurs classiques, la propension à épargner (épargne/revenu) serait une fonction croissante du taux d'intérêt réel : un fort taux d'intérêt, correspondant à une forte rémunération de l'épargne, incite à diminuer sa consommation présente au profit de l'épargne, selon un effet de substitution. De plus, l'augmentation des taux d'intérêt se traduit par une baisse de la valeur du patrimoine, ce qui devrait mécaniquement favoriser l'épargne pour maintenir la valeur de celui-ci. Mais la relation positive entre taux d'intérêt et épargne, est contrebalancée par un effet de revenu : pour un ménage qui souhaite effectuer des placements financiers, une hausse des taux d'intérêt signifie une hausse des revenus futurs, ce qui peut inciter à réduire l'épargne nécessaire pour constituer un patrimoine donné. En fait, la réaction de l'épargne au taux d'intérêt est difficile à déterminer. Si la consommation présente et la consommation future sont fortement substituables, l'effet de substitution sera fort et l'emportera sur l'effet de revenu. En revanche, si la consommation future est ressentie comme complémentaire de la consommation présente, l'effet de revenu l'emportera sur un effet de substitution faible.

2. L’inflation : 

Les effets de l'inflation sur l'épargne, sont particulièrement ambivalents. Les mouvements de hausse et de baisse des prix altèrent la valeur réelle des actifs, et du même coup celle de la consommation globale. D'un côté pour conserver la valeur réelle de leur patrimoine financier, les ménages sont contraints à épargner plus - c'est le phénomène théorisé par Pigou sous le nom d'effet d'encaisse réelle (ou effet Pigou), mais d'un autre côté, l'anticipation de l'inflation par les agents économiques, peut les conduirent à acheter dès maintenant ce qu'ils paieront plus cher plus tard : on parle alors de fuite devant la monnaie.

3. Le comportement d'épargne de précaution :

D'autres facteurs, de nature extraéconomique, ne doivent pas être négligés : le milieu social, les croyances, l'éducation... contribuent à expliquer le montant et la structure de la consommation. Le comportement d'épargne peut, par exemple, résulter de ces déterminants. Pour un revenu du travail supposé aléatoire, la consommation dépend non seulement de l'espérance, mais aussi de la variance du revenu anticipé. Ainsi, en supposant que le consommateur est averse au risque mais également prudent, l'équivalence à l'incertitude est rejetée et l'agent épargne d'avantage. Le volume de cette épargne de précaution est une fonction croissante de son degré de prudence absolue et de la variance du revenu anticipé, qui dépend elle-même du degré de persistance ou d'autocorrélation des aléas affectant le revenu, c'est à dire de leur caractère durable ou provisoire.