Certaines personnes sont-elles plus contagieuses que d’autres ?
"Un petit nombre de cas pourrait être l’étincelle à l’origine d’un plus grand incendie", avait averti début février le N.1 de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il faisait alors référence au cas d’un Britannique contaminé à Singapour, qui a ensuite transmis le virus à une dizaine de personnes au total, en France puis en Grande-Bretagne. Autre exemple : une adepte de 61 ans de l’Église Shincheonji de Jésus (organisation religieuse souvent accusée d’être une secte) est devenue l’un des principaux vecteurs du coronavirus en Corée du Sud, deuxième pays le plus touché après la Chine. Elle pourrait avoir contaminé à elle seule plusieurs dizaines de personnes avant d’être diagnostiquée.
Certains malades qui contaminent à eux seuls des dizaines de personnes sont généralement appelés "super-spreaders" ou super-contaminateurs. C’est un phénomène qui a toujours existé", explique Sandrine Belouzard. Par exemple, lors l’épidémie du coronavirus Mers qui a débuté en 2012, 75% des cas confirmés en Corée du Sud pouvaient être reliés à seulement trois personnes. Les chercheurs ont notamment mis en évidence rétrospectivement qu’un seul malade, "le patient 14", avait contaminé à lui seul 82 personnes en à peine trois jours.
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