L’économiste Engel a définit un certain
nombre de lois visant à montrer l’évolution des modes de consommation dans le
temps en fonction de la variation des revenus. Ces lois s’appliquent dans le
cas d’une augmentation du revenu disponible :
Loi N°1 : les dépenses alimentaires
augmentent moins vite que le revenu. En conséquence, les dépenses liées à
l’alimentation représentent une part de plus en plus faible des dépenses d’un
ménage. La satisfaction du besoin de se nourrir ne nécessite pas en effet une
hausse continue de l’achat de biens alimentaires. Cette diminution des dépenses
de consommation est relative et non pas absolue.
Loi N°2 : les autres dépenses liées à des
besoins primaires (logement, chauffage,
habillement) augmentent au même rythme que
le revenu. L’accroissement du pouvoir d’achat permet au ménage d’augmenter ces
différents postes de consommation (location d’un appartement plus grand…) mais
dans un proportion égale à la hausse constatée du revenu disponible.
Loi N°3 : les dépenses ne relevant pas de
la nécessité de satisfaire des besoins primaires augmentent plus rapidement que
les revenus. Une fois ses besoins primaires satisfaits, un ménage consacre une
part plus importante de son revenu à l’achat de biens et services répondant à
des besoins secondaires (loisirs…).
Les lois d’Engel reposent sur l’analyse de
la consommation finale des ménages. Elles analysent les variations relatives
des différents postes de consommation en fonction de l’augmentation des
revenus.
L’étude comparative dans le temps de la
structure des dépenses des ménages selon les fonctions de consommation à
travers les résultats des différentes enquêtes de consommation des ménages
permet de relever les changements opérés dans le modèle de consommation.
Cette modification de la structure est
révélatrice de l’évolution du niveau de vie des ménages.