Les tumeurs annexielles bénignes forment un très vaste groupe de lésions d'aspect clinique et histologique extrêmement complexe. Leur identification est souvent considérée à tort comme de la botanique médicale sans intérêt pratique. En réalité, l'identification précise d'une tumeur annexielle permet dans certains cas le dépistage d'une génodermatose ou d'un syndrome « à cancers multiples » dont le diagnostic précoce peut sauver la vie du malade. Les classifications de ces tumeurs reposent sur leur histogenèse : on distingue des tumeurs folliculaires, sébacées, apocrines et eccrines. Elles sont si nombreuses que leur description histologique exhaustive tient en plusieurs épais ouvrages. Il y a toutefois beaucoup de confusions dans la littérature, qui tiennent principalement à des problèmes de nosologie et de terminologie de ces tumeurs. Leur rareté relative et leurs innombrables variantes histologiques sont responsables de descriptions d'entités voisines sous des noms différents. Nous n'aborderons ici que les tumeurs les mieux caractérisées et celles qui ont un intérêt pratique
Les tumeurs annexielles sont des excroissances qui se forment sur les organes et les tissus conjonctifs autour de l'utérus chez les femmes. Tumeurs annexielles sont le plus souvent non cancéreuses (bénignes), mais ils peuvent être cancéreuses (malignes).
Tumeurs annexielles se produisent dans
• Ovaires
• Trompes de Fallope
• Le tissu conjonctif autour des ovaires ou des trompes de Fallope
Les tumeurs épidermiques et sébacés se développent à partir des follicules pilosébacés. Le kyste épidermique est dit kyste épidermoïdequand il dérive de l'épithélium infundibulaire et kyste tricholemmal quand il dérive du segment tricholemmal isthmique.
Les tumeurs épidermiques sont des formations bien circonscrites, remplies de kératine, de taille très variable : très petites sur le visage et les cicatrices post bulleuses, on les appelle grains de milium ; sur le cuir chevelu, elles peuvent atteindre la taille d'un œuf de poule ou d'une mandarine (loupes du cuir chevelu). Elles peuvent également infiltrer la peau du scrotum (kystes du scrotum). Généralement multiples, les kystes épidermiques se voient le plus souvent chez l'adulte. Ils s'infectent assez fréquemment et leur traitement consiste en l'ablation chirurgicale.
Les tumeurs sébacés ressemblent beaucoup aux kystes épidermiques se voient surtout dans les régions préthoraciques, et axillaires mais aussi sur le visage, le dos, les fesses. Ils contiennent un liquide huileux ou une substance compacte caséeuse mal odorante. Leur traitement est également chirurgical.
Les tumeurs hidradénomes ou syringomes sont de petites papules rosées ou discrètement pigmentées de la taille d'une tête d'épingle à celle d'un petit pois, fréquentes sur les paupières inférieures ou apparaissent par poussées sur la face antérieure du tronc (hidradénomes éruptifs) particulièrement chez des sujets jeunes de sexe féminin. Les syringomes se développent aux dépens des canaux sudoraux eccrines. Peuvent être traités par l'électrocoagulation fine ou le curetage
Les tumeurs. trichoépithéliomes sont des formations tumorales généralement multiples, de taille variable siégeant électivement sur la face (sillons naso-géniens, joues, front, menton) mais aussi au cuir chevelu, au cou et au dos. Ces tumeurs dysembryoplasiques et familiales sont d'origine pilaire. Sur le plan histologique : prolifération de bandes épithéliales et kystes de kératine prenant des aspects en queue de têtard et simulant un carcinome basocellulaire kératinisant. Traitement : excision chirurgicale, électrocoagulation ou photocoagulation au laser.
Les tumeurs cylindromes sont des tumeurs multiples du cuir chevelu prenant parfois une disposition en turban ou en grappes de tomate. Elles prennent naissance à partir du glomérule des glandes sudorales eccrines.
Sur le plan histologique le cylindrome est constitué de lobules tumoraux faits de cellules basaloïdes à disposition périphérique palissadique. Ces lobules sont entourés d'une membrane hyaline pas positive qui s'invagine entre les cellules. La récidive est fréquente après ablation chirurgicale.
Le diagnostic des tumeurs annexielles implique un examen attentif physique, des tests d'imagerie et, parfois, la chirurgie. Le traitement de tumeurs annexielles dépend de la localisation et du type de cellules impliquées spécifique.