Le traitement avec des antigènes GAD65 n'a pas réussi à empêcher la progression du diabète de type 1, selon une étude publiée récemment. Le constat est un revers pour nos tentatives pour freiner la maladie en manipulant le système immunitaire.
L'insuline est produite par la cellule bêta du pancréas. Dans le diabète de type 1, les anticorps sont produits contre ces cellules. Les anticorps détruisent les cellules, ce qui conduit à un manque d'insuline et le diabète. Le phénomène est un exemple de l'auto-immunité, où le système immunitaire du corps combat ses propres cellules. Les personnes atteintes de la condition doivent prendre de l'insuline au long de leur vie. Bien que le diabète de type 1 peuvent survenir à tout âge, il est le plus souvent diagnostiqué chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
Un certain nombre d'études sont en cours pour trouver des traitements nouveaux et plus pratique pour le diabète de type 1. Acide glutamique décarboxylase (GAD) est une enzyme responsable de la production d'un produit chimique du nerf appelé GABA. Il est présent dans le cerveau ainsi que les cellules bêta du pancréas. Il existe sous deux formes, GAD67 et GAD65. Les anticorps contre GAD ont été observés chez les patients diabétiques de type 1. Ainsi, il a été suggéré que les anticorps réagissent contre la GAD dans le diabète de type 1. C’est considéré comme l'un des mécanismes qui conduisent à la destruction des cellules bêta du pancréas. Sur la base de cette hypothèse, les chercheurs tentent un traitement avec des auto-antigènes GAD avec l'espoir qu'ils peuvent interférer avec le processus auto-immune et prévenir d'autres dommages au pancréas.
Une étude du New England Journal of Medicine a évalué si l'alun formulé GAD65 (GAD-alum) pourrait prévenir d'autres dommages aux cellules bêta du pancréas et de permettre la préservation d'une fonction pancréatique chez les patients atteints de diabète de type 1 nouvellement diagnostiqué. GAD-alun est un GAD humain recombinant dans une formulation de vaccin standard avec de l'alun. L'étude a été menée sur 334 patients âgés de 10 et 20 ans dans les trois mois suivant le diagnostic du diabète de type 1. Les patients ont reçu soit quatre doses de GAD-alum, deux doses de GAD-alum suivies de deux doses de placebo ou quatre doses de placebo. L'étude a révélé que la sécrétion d'insuline a diminué à un taux similaire chez tous les individus inclus dans l'étude au la fin de 15 mois, indépendamment de se ils ont reçu GAD-alum ou non.
Les paramètres tels que les niveaux d'hémoglobine glyquée et la dose quotidienne moyenne de l'insuline ont également pas été modifiées par le traitement. Les effets indésirables n’étaient pas significativement différents dans les deux groupes. Les résultats de cette étude sont en contraste avec une plus petite étude précédente qui a montré un bénéfice de GAD auto-antigènes dans le diabète de type 1. D'autres études seront nécessaires pour établir l'utilisation de ces auto-antigènes dans le traitement de diabète de type 1