Notre cerveau est l’objet de nombreux mystères et n’a pas fini de nous révéler sa puissance. Lorsque nous dormons, le cerveau utilise la phase de sommeil pour faire un nettoyage et se débarrasser de toxines et des déchets accumulés dans la pensée, comme lors d’une journée difficile et stressante. C’est ce que rapportent les chercheurs d’une nouvelle étude de l’University of Rochester Medical Center (USA).
L’équipe de chercheurs pense que ce système d’élimination des déchets est l’une des raisons fondamentales du sommeil. Leur étude, publiée dans la revue Science, a montré que des cellules du cerveau rétrécissent pendant le sommeil pour créer des espaces (espace interstitiel) entre les neurones et permettre au fluide de « laver » le cerveau. Les chercheurs suggèrent notamment qu’un défaut dans ce système, qui empêcherait de balayer certaines protéines toxiques, peut jouer un rôle dans les troubles du cerveau. Il a été démontré que le sommeil joue un rôle essentiel dans la fixation des souvenirs et de l’apprentissage dans le cerveau, mais cette étude laisse croire que le « ménage » peut être une des raisons principales dans le rôle du sommeil.
Le cerveau ne dispose que d’une énergie limitée à sa disposition et il semble qu’il doit choisir entre deux états fonctionnels différents, soit éveillé et conscient ou endormi et en phase de nettoyage, soulignent les chercheurs. Leurs conclusions s’appuient sur la découverte d’un réseau du cerveau spécifique, qui transporte les déchets sur le cerveau, connu sous le système glymphatique (sorte de tout-à-l’égout du cerveau). Grâce à l’analyse par imagerie réalisée sur les cerveaux de souris, les résultats ont montré que le système glymphatique est devenu dix fois plus actif lorsque les souris étaient endormies.
Les cellules gliales qui maintiennent les cellules nerveuses en vie, rétrécissent pendant le sommeil. Cela augmente la taille de ce que l’on nomme « l’espace interstitiel », des écarts entre les tissus du cerveau, ce qui permet plus de fluidité pour un « lavage » des toxines. Les chercheures indiquent en spéculent, que cette fonction est « vitale » pour rester en vie, et qu’elle ne semble pas être possible alors que l’esprit est éveillé.
Cette étude complète les connaissances sur le cerveau, essentiellement sur la raison physique et chimique réelle de sommeil, et le rôle de l’espace interstitiel. Aussi, cette étude va compléter le champ des connaissances, pour aider les chercheurs dans la compréhension du mécanisme et des conditions qui conduisent à la perte de cellules du cerveau ; comme dans le cas de la Maladie d’Alzheimer ou la Maladie de Parkinson, qui se caractérisent notamment par l’accumulation de protéines endommagées dans le cerveau.