Le thé vert a de nombreuses vertus. Depuis des décennies, plusieurs études se penchent sur ce produit de consommation apprécié des asiatiques (et de plus en plus dans le monde) dans le cadre de ses bienfaits lors d’une consommation régulière. Une étude récente publiée dans le numéro de novembre 2012 de la revue Clinical Nutrition de l’American Society for Nutrition vient confirmer certains bienfaits du thé vert. Cette étude complète plusieurs études antérieures sur les effets positifs du thé vert au niveau du système digestif et de son atout préventif en le consommant de manière régulière.
Les données provenant d’études in vitro et animales en faveur d’un rôle protecteur pour le thé dans l’étiologie des cancers du système digestif existaient par le passé, mais les résultats des études de cohortes prospectives ont été contradictoires à plusieurs reprises. En outre, jusqu’alors aucune étude n’a porté sur l’association de la consommation de thé à l’incidence de tous les cancers du système digestif. Cette nouvelle étude, réalisée par une équipe de chercheurs chinois auprès de plus de soixante-dix milles femmes chinoises s’intéresse plus particulièrement aux bienfaits de la consommation du thé vert. L’objectif était d’étudier l’association de la consommation régulière de thé (de 3 fois à plus par semaine) sur une cohorte de femmes avec un risque de cancers du système digestif. Les chercheurs ont utilisé pour cette étude de cohorte prospective de la consommation de thé des sujets d’âge moyen et plus âgés recrutés entre 1996-2000.
Après un suivi moyen de 11 années, 1255 cancers du système digestif se sont produits, que ce soient des cancers de l’estomac, de l’œsophage, du côlon, du foie, du pancréas, de la vésicule biliaire et de la bile. Les résultats démontrent qu’en comparaison avec les femmes qui n’ont jamais bu de thé, la consommation régulière de thé (thé vert en particulier) a été associée à un risque réduit de tous les cancers du système digestif combinés et la réduction du risque accru lors d’une consommation de thé augmentée au fur et à mesure des années. L’observation des chercheurs lors de cette étude a permis de conclure que le fait de boire régulièrement du thé réduisait de 17% les risques de tumeurs digestives. Les chercheurs concluent que la consommation de thé est associée à un risque réduit de cancer colorectal et de l’estomac, et de l’œsophage chez les femmes chinoises participantes.
BOIRE DU THÉ VERT, NOIR OU BLANC : BIENFAITS POUR LA SANTÉ ET PLAISIRS DES SENS
Les avantages du thé pour la santé sont nombreux et étonnants. Depuis plusieurs milliers d’années le thé fait partie du quotidien d’une grande partie de la population sur la planète. Prescrit pour une foule de maux, de l’insomnie à la fatigue, en passant par l’anxiété, les maux d’estomac, le thé est généralement un compagnon du bien-être. Ceci doit pourtant s’accompagner d’une consommation sans excès et tout le monde ne peut pas consommer du thé, comme les enfants en bas âge ou les personnes qui seraient extrêmement sensibles aux effets du thé (bien que de nombreuses variétés permettent d’offrir le plaisir des thés au plus grand nombre).
Avec une telle variété disponible de thés, il doit forcément y avoir un thé pour chaque préférence. Nature ou parfumé, avec des fruits ou des pétales de fleurs, le thé offre une multitude de saveurs pour profiter de ses effets avec un parfum appréciable et fin, froid ou chaud. Le thé noir, le thé vert, le thé blanc et le thé oolong sont tous les produits de la même plante, appelée Camellia sinensis, et sont les seuls vrais types de thé, bien que certaines utilisations du terme « thé » soient parfois abusives pour d’autres plantes utilisées en infusion.
Bien que tous les types de thé ne soient pas étudiés intensivement par les scientifiques au niveau de leurs bienfaits pour la santé, les scientifiques conviennent qu’il n’y a pas de mauvais thé. Boire du thé, quel qu’il soit, mais préparé avec une bonne méthode et des produits de qualité, est en soit bon pour le bien-être et la santé, sauf contre-indication comme dans le cas des femmes enceintes (demander conseil à son médecin traitant et ou consulter un nutritionniste peut être de rigueur).