La phytopharmaceutique est destinée à protéger les végétaux ou les produits végétaux contre tous les organismes nuisibles. Cependant, ces végétaux peuvent contenir des résidus de substances actives.
La présence de traces résiduelles sur ou dans nos aliments, nécessite d’en connaître les éventuelles conséquences pour l’homme. C’est à cette question qu’une suédoise étude tente de répondre.
Bien que des programmes de recherches sur les traitements alternatifs existent, plusieurs chercheurs et laboratoires d’application tentent d’améliorer les applications sanitaires – pour renforcer au mieux une mutation agricole vers plus bio et de sécurité sanitaire.
L’amélioration de la qualité de pulvérisation des surfaces agricoles devient prioritaire, tant pour utiliser à bon escient les traitements (quantité et qualité de l’eau, conditions d’application, répartition, etc.), que pour consommer des produits sains.
Un adjuvant universel n’existe pas. Il est donc vital de connaître chacune de leurs fonctionnalités. Dans cette voie, un groupe de chercheurs dirigé par le Dr Anton Fagerström (Université de Malmö, Suède, ) ont étudié l’interaction entre les produits phytopharmaceutiques (adjuvants, …) qui sont ajoutés pour augmenter l’effet du produit phytopharmaceutique de la plante. Les résultats de cette étude peuvent être appliqués pour réduire au minimum l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans le cadre de la protection des plantes en agriculture.
Si le secteur agricole doit être compétitif et rentable, les produits qui protègent les plantes contre les champignons et les attaques d’insectes ne peuvent se passer d’être utilisés avec le plus de sécurité. Certains produits auraient un nombre d’effets négatifs sur l’environnement. Par conséquent, afin de générer une agriculture durable, les agriculteurs doivent optimiser leur utilisation des produits phytopharmaceutiques. « Nous savons depuis un certain temps comment tensioactifs agissent en surface, mais nous savons très peu de choses sur les mécanismes sous-jacents qui affectent la barrière de la feuille de la plante et donc également sur l’absorption des substances actives », précise le Dr Anton.
La recherche a mis l’accent sur l’interaction entre la cuticule qui est la couche la plus externe de la feuille de la plante, et les produits et les tensioactifs phytopharmaceutiques. La barrière qui protège la plante et empêche l’absorption d’éléments étrangers est situé dans la cuticule. « La barrière est très efficace et protège la plante, même si elle est incroyablement mince » précise le Dr A. Fagerström. Les chercheurs ont mis au point un nouveau modèle pour déterminer comment change la structure de la barrière lorsque des agents tensioactifs sont ajoutés.
En outre, le Dr A. Fagerström a étudié l’absorption de produits phytopharmaceutiques de la cuticule et l’incidence de cette absorption. Dans l’avenir, les résultats de cette recherche pourraient permettre une sélection d’agent tensioactif plus efficace pour un produit phytopharmaceutique particulier, tout en rendant le produit de protection des plantes ciblé et plus efficace – ainsi qu’en minimisant les quantités de produits phytosanitaires utilisés dans l’industrie agricole.
« L’avenir exige une agriculture durable permettant de nourrir la population croissante de la planète. Pour réussir, la recherche doit continuer » conclu le Dr A. Fagerström.