Souci
À semer maintenant
Extrêmement facile à cultiver, le souci vous pardonnera à peu près toutes vos erreurs et négligences, sauf celle de le laisser se dessécher sur pied durant la canicule de juillet. Il aime les terres humides, mais pas détrempées, et n'est pas capricieux quant au pH en autant que ce dernier reste dans des limites respectables (5,5 à 7,5).
Semez-le en rangs ou mieux, en massif, seul ou avec d'autres fleurs annuelles. Lorsque les jeunes plants auront levé, éclaircissez-les de sorte qu'ils se trouvent à environ 30 cm de distance les uns des autres.
Réputé pour éloigner les insectes qui s'en prennent aux plantes potagères, on peut en semer un peu partout à travers le jardin. Veillez toutefois à lui donner tout l'espace dont il a besoin afin qu'il puisse s'épanouir sans entrave, mais évitez de le semer devant des plantes de petite taille car il peut monter jusqu'à 60 centimètres, sans montrer le moindre scrupule.
Les fleurs se récoltent dès qu'elles s'ouvrent, généralement de juillet à septembre ou octobre. Éliminez le cœur et ne gardez que les pétales, qui en fait, si on est botaniquement correct, seraient plutôt des ligules florales. Sauf que bon...
Dès qu'ils sont récoltés, vous devez traiter les pétales immédiatement. Vous avez pour cela diverses possibilités :
• Les mettre à sécher à l'obscurité sur une feuille de papier ciré plutôt que sur une toile moustiquaire car ils sont tellement fins qu'ils risquent de coller à la toile. Les conserver ensuite dans un contenant hermétique, à l'abri de la lumière et de l'humidité.
• Ou préparer une huile de la façon suivante : en remplir un bocal de verre transparent, recouvrir d'une bonne huile d'olive, laisser macérer deux semaines au soleil, filtrer et embouteiller dans des contenants opaques. Cette huile pourra servir telle quelle ou entrer dans la composition d'onguents ou de crèmes.
• Ou préparer une teinture en mélangeant une partie de pétales pour cinq parties d'alcool à 90 °. Laisser macérer deux semaines, filtrer, embouteiller dans un contenant opaque et conserver au frais et à l'obscurité.
Et ça se mange ?
Crus, les pétales servent à aromatiser salades, omelettes ou fromage blanc, et comme substitut bon marché du safran. Séchés, ils sont souvent employés dans la cuisson du riz, qu'ils colorent d'un jaune tendre.
Et ça soigne quoi ?
On l'a dit, le souci a été employé pour calmer les douleurs menstruelles ou corriger leur insuffisance. On l'a également considéré comme un bon dépuratif, d'où son emploi traditionnel dans les maladies telles que la furonculose, les dartres et l'acné.
Toutefois, il est surtout réputé pour son efficacité dans le traitement des plaies de toutes sortes. On s'en est servi notamment pour soigner les crevasses, les engelures, les brûlures et les irritations cutanées. « C'est le remède des plaies par excellence », écrit Jean Valnet dans son Phytothérapie.
• Préparer une décoction de deux poignées de fleurs pour un litre d'eau. Faire bouillir 10 minutes et utiliser la solution en compresses ou en bains sur les plaies, brûlures, engelures, impétigo, tumeurs ulcérées, furoncles, acné. Ou employer l'huile au souci que vous aurez préparée au moment de la récolte.
• Pour les usages par voie interne, prendre 2 à 4 ml par jour de teinture diluée dans de l'eau.
• Vous pouvez aussi confectionner une poudre qui soulagera les fesses irritées du petit dernier en mélangeant les pétales finement broyés avec du talc, de la fécule de maïs ou de l'arrow-root.
Pour en savoir encore plus sur les propriétés médicinales du souci, voyez notre fiche complète.
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