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mardi 29 septembre 2020

Épinette

 Épinette

Son nom

Le nom latin acer veut dire « dur », par allusion à la dureté et à la solidité du bois. Quant à « érable », il vient du latin acerabulus, mais c'est un peu trompeur parce que la partie abulus du mot latin viendrait du gaulois abolo, qui était le nom que l'on donnait au sorbier. Bref, si on traduit littéralement, un érable, c'est un sorbier dur.

« Plaine » serait une déformation d'« érable plane » ou « érable platane », autres noms désignant l'érable de Norvège (A. platanoides), une espèce originaire d'Europe, mais qu'on a plantée un peu partout au Québec. Sauf que dans nos campagnes, le nom de « plaine » n'est pas traditionnellement donné à cette espèce, mais principalement à l'érable rouge (A. rubrum) et, occasionnellement, à l'érable à épis (Acer spicatum) et à l'érable argenté (A. saccharinum). D'ailleurs, dans vos conversations avec les bûcherons, vaut mieux parler de plaine plutôt que d'érable rouge. On ne va pas cesser pour autant de vous prendre pour le néorural que vous êtes - que voulez-vous, c'est étampé dans votre front - mais peut-être qu'on vous fera la corde de bois un peu moins cher. Quand même! au prix qu'on demande aux locaux, faudrait pas exagérer, là!

Nous avons aussi l'érable à Giguère (A. negundo). Question à « cent piastres » : c'est qui, Giguère? Selon le frère Marie-Victorin, l'expression serait une déformation de « érable argilière ». Quoiqu'il en soit, on déforme depuis longtemps parce que, déjà en 1814, A. negundo s'appelait comme ça.


Les samares. À l'automne, on ramassait les samares mûres qu'on faisait rôtir ou qu'on gardait en réserve pour l'hiver. Elles étaient alors ajoutées à d'autres aliments.

Commandée par le groupe Fleurbec, l'analyse nutritionnelle de la samare de l'érable à sucre a révélé que sa teneur en protéines était de 43 %, ce qui est considérable et exceptionnel, les analyses des samares d'autres espèces ayant plutôt révélé des teneurs moyennes de 10 à 14 %. Cette énorme différence s'expliquerait par le fait que la samare de l'érable à sucre doit passer tout l'hiver au sol avant de germer au printemps, tandis que celles de l'érable rouge ou de l'érable argenté, par exemple, tombent au sol en début d'été et germent immédiatement. Or, les lois nutritionnelles veulent que pour pouvoir germer rapidement après sa maturation, une graine doit être riche en hydrates de carbone, mais pauvre en graisses et, surtout, en protéines. Par contre, si elle doit passer l'hiver avant de germer, alors il lui faut peu d'hydrates de carbone, mais beaucoup de graisses et, surtout, de protéines. C'est exactement pour la même raison que, durant l'hiver, nos ancêtres mangeaient beaucoup de porc - riche en graisses et en protéines - et qu'ils s'en abstenaient durant la saison chaude...

Par conséquent, si on se cherche une bonne source de protéines végétales et qu'on a la possibilité de choisir entre les fruits de diverses espèces d'érable, on prendra, bien sûr, ceux de l'érable à sucre. Par contre, si c'est d'hydrates de carbone dont on a besoin, alors on optera pour ceux de l'érable rouge


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